Le Comité du patrimoine mondial se réunit à Paris jusqu’à dimanche pour sa 47e session plénière annuelle afin d’examiner les candidatures d’une trentaine de sites méritant d’être inscrits sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. L’UNESCO s’est engagée à donner la priorité à l’Afrique, qui abrite près d’un quart des sites en péril. L’organisation a décidé d’inscrire deux sites culturels, au Cameroun et au Malawi, sur sa Liste du patrimoine mondial. À l’extrême nord du Cameroun, la région de Diy-Gid-Biy, dans les monts Mandara, a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial car elle abrite des monuments archéologiques, probablement construits entre le XIIe et le XVIIe siècle, entourés de zones agricoles en terrasses et de lieux de culte.
Au sud du Malawi, la chaîne de montagnes dominée par le mont Mulanje a été inscrite sur la Liste du patrimoine mondial car elle est un lieu sacré habité par des dieux, des esprits et des ancêtres. Par ailleurs, Al Faya, dans l’émirat de Sharjah, a été reconnu par le Comité du patrimoine mondial, qui l’a inscrit sur la Liste du patrimoine mondial de l’UNESCO, car il conserve l’une des plus anciennes et des plus longues traces continues de présence humaine en milieu désertique, remontant à plus de 200 000 ans. Concernant les candidatures australiennes, la zone culturelle de Murujuga, dans le nord-ouest de l’Australie, a été ajoutée à la Liste du patrimoine mondial car elle abrite près d’un million de pétroglyphes aborigènes australiens, des gravures datant de 50 000 ans, ce qui en fait l’un des sites d’art rupestre les plus importants au monde.
Parmi les 30 propositions d’inscription de sites examinées cette année, deux sites africains, auparavant absents de la Liste du patrimoine mondial, se distinguent : la réserve de l’archipel des Bijagos en Guinée-Bissau, et les forêts de Gola Tiwai en Sierra Leone, qui offrent un refuge à des espèces menacées comme les éléphants. D’autres propositions d’inscription actuellement examinées par le Comité du patrimoine mondial concernent plusieurs sites préhistoriques, tels que les mégalithes (monuments de pierre) de Carnac, dans l’ouest de la France.