Brasilia, 18 juillet 2025 – Jair Bolsonaro, l’ancien président brésilien, a été contraint vendredi de porter un bracelet électronique dans le cadre de son procès pour tentative de coup d’État, une mesure ordonnée par le juge Alexandre de Moraes de la Cour suprême. Il se voit également interdire les sorties nocturnes en semaine, tout contact avec des délégations étrangères et l’accès aux réseaux sociaux
Lors de son installation à Brasilia, Bolsonaro a dénoncé cette décision comme « une suprême humiliation », affirmant avoir servi le pays et exprimant son indignation à 70 ans
Il nie catégoriquement vouloir fuir le pays, malgré ces restrictions, et aspire à rencontrer Donald Trump si son passeport lui est restitué
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Le principal motif invoqué par la Cour suprême est le risque substantiel que Bolsonaro cherche à mobiliser des acteurs étrangers, notamment l’ex-président américain Donald Trump, pour influencer la justice brésilienne
Les mesures font suite à une série de raids policiers à son domicile et au siège de son parti à Brasilia
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Bolsonaro est mis en examen pour avoir orchestré des actions hostiles visant à renverser les résultats de l’élection de 2022, dans laquelle il a été battu par Luiz Inácio Lula da Silva. Il risque une peine de plus de 40 ans de prison
Aux États-Unis, le président Trump a dénoncé une « chasse aux sorcières » et annoncé des droits de douane à 50 % sur les produits brésiliens à partir d’août, qualifiant le procès de Bolsonaro d’injustice
En réaction, le secrétaire d’État Marco Rubio a imposé des restrictions de visa à des juges, dont Alexandre de Moraes, dénonçant une « persécution politique »
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Le président Lula a vivement condamné ce qu’il considère comme un « chantage inacceptable », dénonçant les pressions étrangères sur la justice interne brésilienne.
En imposant un bracelet électronique et des restrictions strictes, la Cour suprême brésilienne marque une escalade judiciaire majeure. Ce choix illustre l’enquête en cours et reflète les tensions géopolitiques grandissantes autour de Bolsonaro. Le procès se rapproche désormais d’un verdict sans compromis, tandis que les pressions internes et externes continuent de s’intensifier