Ruth Chepngetich, la prodige kényane qui a fait vibrer le monde en devenant la première femme à descendre sous les 2 h 10 min au marathon (2 h 09 min 56 s en octobre 2024 à Chicago), est actuellement provisoirement suspendue par l’Athletics Integrity Unit (AIU), après un contrôle positif à l’hydrochlorothiazide (HCTZ), un diurétique interdit pouvant masquer l’usage d’autres substances
Un échantillon prélevé le 14 mars 2025 a révélé une concentration de HCTZ d’environ 3 800 ng/ml, soit 190 fois le seuil autorisé de 20 ng/ml
Informée le 3 avril, Chepngetich a été entendue par l’AIU le 16 avril au Kenya puis a accepté une suspension provisoire volontaire le 19 avril
Le 17 juillet, l’AIU a décidé de confirmer cette suspension et d’émettre un Notice of Charge, ouvrant la voie à une procédure disciplinaire
Chepngetich demeure pour l’heure détentrice du record du monde obtenu à Chicago. Mais la révélation du dopage met sérieusement en question l’authenticité de cette performance hors norme
En vertu du Code mondial antidopage, elle encourt une interdiction de deux ans, pouvant être modulée selon les circonstances
Ce nouveau scandale arrive dans un climat de multiples affaires de dopage affectant des athlètes kényans, et remet en cause la crédibilité même de l’élite mondiale issue du Kenya
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Chepngetich dispose d’un droit à un procès équitable devant un tribunal disciplinaire de l’AIU
La décision finale pourrait prendre plusieurs mois, marquant un tournant pour sa carrière et pour l’athlétisme international.
Ce dossier, mêlant exploit, suspicion et procédure, « frappe » le cœur d’une discipline en quête d’intégrité. Le marathon, symbole de dépassement et de vérité physique, se retrouve aujourd’hui confronté à ses propres démons. Chepngetich, figure emblématique, pourrait bien symboliser un tournant majeur dans la lutte antidopage.