Le 20 août 2025, la télévision officielle syrienne a annoncé l’élimination de Salah Noumane, un cadre irakien de l’État islamique (EI), lors d’une opération menée par la coalition internationale dirigée par les États-Unis dans la province d’Idleb, au nord-ouest de la Syrie. Cette intervention s’inscrit dans la continuité des frappes contre les cellules dormantes de l’EI, alors même que le califat territorial a été démantelé en 2019.
Selon les autorités syriennes, le raid a ciblé une maison dans la localité d’Atmé, où résidait Salah Noumane. Présenté comme l’un des individus les plus recherchés pour son rôle dans la réorganisation des réseaux de Daech en Syrie, il aurait tenté de s’échapper en sautant du balcon, mais a été abattu sur place. L’opération a également conduit à l’arrestation de ses épouses. Les services irakiens ont confirmé que Salah Noumane était le frère d’un cadre de l’EI déjà tué en 2020, soulignant l’importance de la coordination internationale et du renseignement partagé entre Bagdad et Washington.
La coalition n’a pas officiellement confirmé cette opération, démarche fréquente pour préserver la sécurité des forces et la confidentialité des méthodes employées. Néanmoins, cet événement illustre la capacité continue de la coalition à neutraliser les leaders réorganisateurs de l’EI, malgré les limites imposées par le contexte sécuritaire local.
La situation à Idleb reste complexe. La région est largement contrôlée par le groupe islamiste Hayat Tahrir al-Sham (HTS), et la population civile vit dans un environnement marqué par l’instabilité et les tensions entre différents groupes armés. Les affrontements sporadiques et les raids ciblés révèlent la fragilité persistante de la sécurité et la difficulté de stabiliser cette partie du pays.
La communauté internationale observe de près les efforts de transition syrienne, tandis que des conférences internationales tentent de soutenir la reconstruction et la lutte contre le terrorisme. La mort de Salah Noumane souligne que, malgré les succès militaires ponctuels, la lutte contre les réseaux jihadistes reste un défi majeur et de longue haleine.