Le Hamas a annoncé sa volonté de conclure un « accord global » pour mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza. L’initiative prévoit la libération de tous les otages israéliens détenus par le mouvement en échange d’un nombre convenu de prisonniers palestiniens. Le texte comprend également la création immédiate d’une administration technocratique indépendante chargée de gérer les affaires civiles et humanitaires du territoire.
Cette proposition a été présentée à Washington par Bishara Bahbah, médiateur palestino-américain nommé par Donald Trump. Selon Bahbah, le Hamas a donné son accord de principe et a insisté sur le fait que « la situation est plus mûre que jamais… Le conflit pourrait être résolu en deux semaines si les deux parties font preuve d’une réelle volonté de paix ».
Malgré cette offre, Israël a rejeté l’accord. Le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahou a qualifié la proposition de « nouvelle manœuvre du Hamas, sans aucun contenu nouveau ». Israël conditionne la fin des hostilités à la libération complète des otages, au désarmement total du Hamas et à la démilitarisation de Gaza. Le pays exige également le contrôle sécuritaire de l’ensemble de l’enclave et la mise en place d’une administration civile alternative ne représentant aucune menace pour l’État hébreu.
Pendant ce temps, l’armée israélienne poursuit ses opérations dans la ville de Gaza, où les combats se sont intensifiés depuis le 13 août. Les frappes aériennes et les explosions de robots militaires ont touché des quartiers résidentiels densément peuplés, causant d’énormes pertes civiles. Selon le Bureau des médias du gouvernement de Gaza, 1 100 personnes ont été tuées et 6 008 blessées depuis le début de l’opération terrestre. Depuis le déclenchement du conflit en 2023, le bilan total s’élève désormais à plus de 64 000 morts et 161 000 blessés.
Les bombardements et la progression des forces israéliennes ont provoqué d’énormes déplacements de population. Plus de 76 000 Palestiniens ont fui le nord de Gaza au cours des deux dernières semaines, et Israël estime qu’un million de personnes pourraient être contraintes de quitter leurs foyers vers le sud de l’enclave. Les habitants transportent leurs biens de fortune, tandis que les camps et zones désignés comme humanitaires restent eux-mêmes menacés par les frappes.
Les autorités sanitaires locales décrivent un « effondrement total du système de santé », avec des hôpitaux débordés, manquant de médicaments et de personnel. Le bilan quotidien moyen est de 52 morts et 285 blessés, et les décès dus à la famine et à la malnutrition augmentent chaque jour, touchant notamment les enfants et les personnes âgées. Le ministère de la Santé appelle la communauté internationale et les organisations humanitaires à intervenir immédiatement pour protéger les civils et traduire les responsables de violations devant les tribunaux internationaux.
Des images diffusées depuis Gaza montrent des centaines de Palestiniens faisant la queue pour recevoir de l’aide alimentaire, portant casseroles et poêles, dans un contexte de famine déclarée par les autorités locales. Le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA) souligne que plus de 76 000 personnes ont été déplacées récemment, mais qu’un million de civils supplémentaires sont menacés par les offensives israéliennes.
Le Hamas réitère sa volonté de parvenir à un compromis et de former un gouvernement technocratique indépendant pour gérer Gaza et ses services essentiels. Cependant, la mise en œuvre d’un tel accord reste incertaine, notamment en raison du refus israélien et des exigences de Netanyahou.