Les cours du pétrole brut continuent leur recul de fléchir sur les marchés mondiaux, atteignant leurs niveaux les plus bas depuis cinq mois. Le Brent de la mer du Nord s’échange actuellement autour de 62,14 dollars le baril, tandis que le West Texas Intermediate (WTI) est à 58,55 dollars. Cette tendance à la baisse est attribuée à une combinaison de facteurs fondamentaux et géopolitiques.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) a décidé d’augmenter sa production de 137 000 barils par jour en novembre, une décision qui, bien que modeste, contribue à un excédent d’offre sur le marché. Cette hausse de la production, combinée à une demande mondiale en ralentissement, exerce une pression à la baisse sur les prix du pétrole.
Parallèlement, les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine se sont intensifiées, avec des menaces de nouvelles hausses de droits de douane sur les produits chinois. Cette escalade des tensions alimente les craintes d’une contraction de la demande mondiale de pétrole, exacerbant ainsi la pression sur les prix.
Bank of America a averti que si la demande chinoise continue de faiblir et que les tensions commerciales persistent, le prix du Brent pourrait chuter en dessous de 50 dollars le baril. Cependant, la banque maintient une prévision de 61 dollars pour le quatrième trimestre 2025, avec un plancher potentiel à 55 dollars, en anticipant une stabilisation du marché à moyen terme.
Les investisseurs attendent désormais les données hebdomadaires de l’Energy Information Administration (EIA), qui devraient indiquer une hausse des stocks de pétrole brut aux États-Unis, mais une baisse des stocks d’essence et de gaz naturel. Ces chiffres seront déterminants pour la trajectoire des prix à court terme.
Dans l’ensemble, les analystes soulignent que l’offre excédentaire, la faible croissance de la demande et les tensions commerciales maintiennent le marché pétrolier dans un état fragile. Un retour à des prix plus élevés semble peu probable tant que les politiques économiques et commerciales de Washington et de Pékin resteront incertaines.



























