Selon une déclaration de la présidence tunisienne, Kaïs Saïed a chargé Jamli proposé par le parti politique Ennahdha, pour former le nouveau gouvernement.
Né le 28 mars 1959, il est titulaire d’un diplôme, spécialisé dans le développement agricole et la gestion d’institutions Habib Jamli possède plusieurs études appliquées et recherches dans ces domaines.
Habib Jamli a travaillé dans la gestion d’unités de recherche dans le domaine de l’agriculture et dans le département de la qualité et du développement du ministère de l’Agriculture. Il a exercé les fonctions de secrétaire d’État (ministre adjoint) auprès des gouvernements de Hamadi Jebali et d’autres avant les élections de 2014.
Le chef du Mouvement Ennahda et de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP), Rached Ghannouchi, a tenu jeudi à Bardo une série de réunions et de contacts avec les chefs des partis représentés au parlement, afin de se consulter sur le candidat au poste de Premier ministre. Selon le porte-parole du mouvement, dans un communiqué de presse, en marge de la séance plénière consacrée à l’élection du deuxième vice-président.
Des sources d’ Ennahda ont confirmé que le Conseil de la choura avait délibéré hier sur un certain nombre de noms.
Ghannouchi a présenté la proposition de son gouvernement aux chefs des autres partis à la recherche d’alliances étendues et d’une ceinture politique susceptible de la soutenir.
La nuit dernière, plusieurs réunions ont eu lieu entre les différentes parties et différentes positions ont été exprimées concernant l’alliance éventuelle.
Zuhair al-Maghazawi, secrétaire général du Mouvement populaire, a déclaré dans un communiqué de presse que son mouvement ne refusait pas d’entrer au gouvernement si certaines conditions étaient remplies.
Le Premier ministre désigné entame une série de réunions avec des partis et des personnalités pour présenter ses principales priorités et sa vision de la formation du gouvernement et de son programme. Les consultations se poursuivront pour déterminer la nouvelle coalition gouvernementale au milieu de positions divergentes et conflictuelles entre les parties, révélées par les élections du président et de ses suppléants, ainsi que par le changement d’alliances. Elles disposeront ensuite d’un mois pour soumettre son gouvernement au Parlement.
Il semble qu’Ennahda ait réussi à réduire relativement l’inhibition des partis « populaire » et « actuel » et de leurs conditions, qu’ils décrivent comme « injustes », après avoir révélé qu’ils pouvaient trouver d’autres alliances, comme en témoigne l’élection de Ghannouchi à la tête du parlement. Relativement parlant à la base de la négociation et imposant un nouvel équilibre, il a retrouvé un peu de réalisme sous différentes approches.
Ennahdha aura une nouvelle occasion de combler le fossé et d’essayer de réunir une ceinture politique pour cette première formation, dans l’espoir que cette proposition ne tombera pas et parviendra à remporter la ceinture parlementaire la plus large possible dans l’état de fragmentation révélé par les premiers jours du travail du Parlement.
L’article 89 de la Constitution stipule que, dans la semaine qui suit l’annonce des résultats définitifs des élections, le Président de la République désigne le candidat du parti ou de la coalition électorale possédant le plus grand nombre de sièges à l’Assemblée du peuple pour former un gouvernement renouvelé une fois par mois.
Suite à l’affectation d’un candidat proposé par le parti gagnant aux élections législatives pour former le nouveau gouvernement, l’actuel Premier ministre Youssef Chahed démissionne pour devenir son gouvernement intérimaire jusqu’à ce qu’il donne confiance au nouveau gouvernement au parlement