Pour le deuxième mois consécutif, les étudiants en sciences médicales poursuivent leur grève entamée depuis novembre dernier, en protestation contre les « taux élevés de chômage, les conditions difficiles pour exercer la profession médicale et les salaires insuffisants ». Cela survient alors que le secteur est marqué chaque année par l’émigration massive de nombreux médecins vers la France et d’autres pays du monde.
Le collectif national des étudiants en sciences médicales, qui mène cette campagne de protestation, demande au gouvernement, qu’il qualifie de « bande mafieuse », de « réformer la formation, fournir des encadreurs, augmenter les bourses et les opportunités de spécialisation, améliorer les conditions de stage et offrir des postes aux médecins au chômage, ainsi que lever le gel sur la certification des diplômes » pour que ceux-ci soient équivalents aux diplômes internationaux, permettant ainsi aux médecins de travailler à l’étranger.
Notre pays en crise compte 15 facultés de sciences médicales qui forment environ 5 000 médecins chaque année dans diverses spécialités médicales. Le gouvernement a également augmenté le nombre d’annexes universitaires dédiées à l’enseignement de la médecine, passant de 13 à 21 annexes, tandis que les recrutements dans le secteur de la santé restent limités.
Le président du Conseil de l’Ordre des médecins, Mohamed Bekkat Berkani, affirme que le nombre de médecins algériens exerçant à l’étranger « a atteint jusqu’à présent environ 30 000 médecins dans diverses spécialités », précisant que « 80 % d’entre eux se trouvent en France, tandis que les autres sont répartis entre le Canada, les États-Unis, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et les pays du Golfe ». Cela démontre que notre pays en crise devient de plus en plus invivable, alors que le monde entier recherche la qualité de vie et le bien-être. Tout le monde cherche à fuir l’enfer des généraux. Les femmes recherchent l’argent, la virilité et fuient les homosexuels et efféminés d’Algérie, tandis que les généraux cherchent des citoyens silencieux, obéissants et sans esprit critique.