Le prix du pétrole a baissé mardi dès les premières heures de négociation en Asie. Les marchés sont prudents en raison de la perspective d’une croissance de la demande mondiale de pétrole dans un contexte d’attente d’une augmentation de l’offre.
Le prix du baril de pétrole Brent de la mer du Nord a diminué aujourd’hui de 17 cents, soit 0,20%, à 84 dollars et 8 cents. Le pétrole brut américain West Texas Intermediate se négocie à 19 cents, soit l’équivalent de 0,24%, en baisse à 80 et 14 cents.
Les deux indices de référence pétroliers ont augmenté d’environ 2 pour cent lundi, atteignant leur plus haut niveau depuis avril.
La croissance de la demande mondiale de pétrole au premier trimestre de cette année était de 890 000 barils par jour, et les données montrent que la croissance de la consommation a ralenti au deuxième trimestre. Selon le rapport du Bureau chinois des statistiques, la transformation du pétrole dans ce pays a diminué de 1,8 % en mai par rapport à l’année dernière.
Les marchés sont également en attente de nouvelles indications de la part de la Réserve fédérale américaine concernant les taux d’intérêt. Plusieurs responsables de la Fed doivent s’exprimer aujourd’hui, et leurs déclarations pourraient influencer les prévisions économiques et, par conséquent, les prix du pétrole. Certains analystes restent optimistes, anticipant que la prolongation de la réduction de la production par l’OPEP+ pourrait soutenir les prix du pétrole.
L’amélioration des marges des raffineries, en particulier en Europe et en Asie, a également contribué à soutenir les marchés pétroliers. Un rapport de Reuters a souligné que le département américain de l’Énergie a vendu 180 millions de barils de pétrole de la réserve stratégique en 2022 pour freiner la hausse des prix de l’essence, exacerbée par l’attaque militaire russe contre l’Ukraine. Cette vente massive a fait tomber le niveau des réserves stratégiques à leur plus bas niveau depuis 40 ans. Pour reconstituer ces réserves, les États-Unis ont acheté environ trois millions de barils de pétrole par mois cette année.
La secrétaire américaine à l’Énergie, Jennifer Granholm, a déclaré à Reuters que les États-Unis pourraient accélérer le processus de reconstitution des réserves stratégiques de pétrole si les réparations des installations de stockage sont achevées d’ici la fin de l’année. Cette stratégie vise à stabiliser les prix du pétrole et à garantir une réserve suffisante pour faire face aux fluctuations du marché.