Les prix du pétrole continuent de grimper sur les marchés mondiaux, stimulés par les espoirs de reprise économique en Chine. Les mesures de relance prévues par Pékin pour dynamiser son économie en difficulté ont suscité des attentes de hausse de la demande énergétique, facteur clé de l’augmentation des prix de cette ressource stratégique.
Selon l’agence de presse Reuters, les anticipations liées à ces initiatives économiques ont entraîné une légère augmentation des prix du pétrole vendredi. Le Brent de la mer du Nord a progressé de 14 cents pour s’établir à 73,40 dollars le baril, tandis que le pétrole brut américain WTI a gagné 17 cents, atteignant 69,79 dollars le baril. Ces hausses marquent une augmentation hebdomadaire de 0,6 % pour le Brent et de 0,5 % pour le WTI, témoignant d’une tendance haussière malgré des facteurs de limitation tels que le renforcement du dollar.
La Chine, premier importateur mondial de pétrole, reste un acteur clé dans l’évolution des prix de cette ressource. La Banque mondiale a récemment révisé à la hausse ses prévisions de croissance économique pour le pays en 2024 et 2025, malgré des défis persistants. Parmi ceux-ci figurent une baisse notable de la confiance des ménages et des entreprises ainsi qu’un secteur immobilier toujours fragile.
Pour faire face à ces difficultés, Pékin a annoncé des mesures budgétaires d’envergure. Ces dernières incluent l’émission de 3 000 milliards de yuans (411 milliards de dollars) en bons du Trésor spéciaux en 2025, destinés à soutenir les efforts de relance économique. Toutefois, les autorités chinoises ont également précisé que l’impact immédiat de ces initiatives sur la croissance économique pourrait rester limité à court terme.
Malgré l’optimisme entourant la reprise économique chinoise, le renforcement du dollar américain freine la hausse des prix du pétrole. Le dollar a gagné 7 % au cours des trois derniers mois, atteignant son plus haut niveau en près de deux ans. Cette appréciation s’explique par les indications de la Réserve fédérale américaine d’une baisse potentielle des taux d’intérêt en 2025, mais également par la robustesse relative de l’économie américaine par rapport à d’autres économies mondiales.
Sur le plan des stocks pétroliers, les données récentes du groupe industriel American Petroleum Institute (API) indiquent une diminution de 3,2 millions de barils de brut aux États-Unis la semaine dernière. Ce chiffre devrait être confirmé ou ajusté par les données officielles de l’Energy Information Administration (EIA), attendues plus tard que prévu en raison des vacances de Noël.
Les analystes interrogés par Reuters prévoient une réduction supplémentaire de 1,9 million de barils pour la semaine se terminant le 20 décembre, accompagnée de baisses estimées des stocks d’essence (1,1 million de barils) et de distillats (300 000 barils). Ces chiffres témoignent d’une demande interne soutenue, susceptible de continuer à influencer les prix dans les semaines à venir.
Dans un contexte géopolitique tendu, la Turquie a exprimé son intérêt à jouer un rôle accru dans la production de pétrole et de gaz en Syrie. Le ministre turc de l’Énergie, Alparslan Bayraktar, a déclaré que son pays envisageait de contribuer à la reconstruction énergétique de la Syrie, notamment en soutenant des projets de pipelines reliant les deux pays.