Les compagnies pétrolières nationales africaines (CPN) s’appuient sur des stratégies de financement innovantes pour faire avancer leurs projets pétroliers et gaziers, garantissant ainsi la continuité des investissements malgré l’évolution des marchés mondiaux de l’énergie, grâce à diverses stratégies innovantes telles que la privatisation et le désinvestissement, les émissions d’obligations, le financement du développement et les prêts garantis par des ressources naturelles, les CPN renforcent non seulement leur capacité financière, mais se positionnent également à l’avant-garde du développement pétrolier et gazier en Afrique.
La privatisation et le désinvestissement d’actifs sont devenus des outils essentiels pour les CPN africaines afin de rationaliser leurs opérations et d’attirer des capitaux privés. En cédant des participations dans des actifs non stratégiques et en procédant à des privatisations partielles, les CPN lèvent les capitaux indispensables au soutien de leurs projets pétroliers et gaziers. La Sonangol angolaise, par exemple, a réaffirmé son intention de lancer une introduction en bourse (IPO), avec 30 % des actions de la société devant être mises à disposition. Cette introduction en bourse s’inscrit dans le cadre de l’initiative plus large Proviv du gouvernement, visant à réformer l’économie vers un marché libre. Cette initiative rendra publics 11 processus de Sonangol par le biais d’appels d’offres publics, d’appels d’offres limités et d’introductions en bourse.
Face au besoin de financement de projets à long terme, les gouvernements et les compagnies pétrolières nationales se sont tournés vers les marchés financiers internationaux, émettant des obligations pour lever des fonds destinés à des projets de grande envergure.
Les émissions d’obligations en provenance d’Afrique ont dépassé 14,8 milliards de dollars au premier trimestre 2024, les entreprises et les gouvernements africains s’adressant au marché obligataire international, l’Africa Finance Corporation a agi en tant que coordinateur mondial pour l’émission d’une obligation nationale en dollars du gouvernement nigérian en 2024, levant 900 millions de dollars. Cette émission, une première en son genre, a été clôturée avec une sursouscription de 180 %, témoignant de la forte confiance des investisseurs nationaux. Le Nigéria a également émis une euro-obligation de 1,7 milliard de dollars en décembre 2024, qui a été sursouscrite cinq fois.
