L’économiste anarcho-capitaliste, Javier Milei, a remportée le deuxième tour de l’élection présidentielle argentine avec 55,74% des voix, laissant son adversaire, Massa, loin derrière avec 44,25%. Cet écart de près de 12 points souligne la victoire incontestable de Milei, qui s’est fait connaître à travers l’Argentine pour ses critiques passionnées de l’État.
Sergio Massa a reconnu sa défaite, avant même l’annonce officielle des résultats. « Les résultats ne sont pas ceux que nous attendions. J’ai contacté Javier Milei pour le féliciter et lui souhaiter bonne chance, car il est le président élu par la majorité des Argentins pour les quatre prochaines années », a déclaré Massa.
Milei a non seulement remporté l’élection, mais il a également absorbé la grande majorité des voix de Patricia Bullrich, candidate d’Ensemble pour le changement, la coalition conservatrice qui avait porté Mauricio Macri au pouvoir en 2015. La province de Buenos Aires, considérée comme un bastion péroniste, a révélé une égalité entre les deux candidats, un résultat surprenant pour le courant politique dominant depuis des décennies.
Cette victoire catapulte l’Argentine dans l’inconnu, avec un président ultralibéral à la tête du pays pour la première fois de son histoire. Milei a promis des changements fondamentaux dans un pays épuisé par la politique traditionnelle, une inflation de 142% au cours des douze derniers mois et une dévaluation de 50% de sa monnaie nationale.
Massa a souligné la force du système démocratique argentin, malgré les résultats décevants pour son parti. « La coexistence, le dialogue et le respect de la paix face à tant de violence et de disqualification sont la meilleure voie que nous puissions emprunter », a-t-il déclaré.
La victoire de Milei représente également la défaite la plus amère de l’histoire récente du péronisme. Bien que le parti reste hégémonique, il est probable qu’une nouvelle direction émerge. Massa a déclaré dans son discours de défaite : « Nous choisissons la voie de la défense du système de sécurité entre les mains de l’État, en promouvant et en défendant tout au long de la campagne la défense de la santé et de l’éducation publique comme valeurs centrales.Mais les Argentins ont choisi une autre voie. »