L’affaire Thomas Partey secoue actuellement le monde du football anglais et met Arsenal en position délicate. L’ancien milieu de terrain des Gunners, libre depuis la fin de son contrat le 30 juin 2025, a été formellement inculpé vendredi pour plusieurs faits de viols et d’agression sexuelle remontant à la période 2021-2022. Alors que cette procédure judiciaire avance, Arsenal se retrouve au centre d’une polémique majeure concernant sa gestion du dossier.
Depuis février 2022, le club londonien avait connaissance des accusations pesant sur son joueur, qui avait déjà été arrêté à plusieurs reprises. Pourtant, Arsenal a choisi de ne pas suspendre Thomas Partey, qui a continué à jouer sous ses couleurs, y compris lors de la Coupe du Monde 2022 avec le Ghana. Cette décision, défendue par des conseils juridiques, est aujourd’hui vivement contestée sur le plan moral.
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles qualifient de « silence complice » d’Arsenal face à des accusations aussi graves. Le groupe de supporters ASASV (Arsenal Supporters Against Sexual Violence) a exprimé sa profonde déception et honte quant à la manière dont le club a géré cette affaire. Des organisations militantes pour la justice de genre ont également critiqué la stratégie du club, dénonçant une priorité donnée à la protection du joueur au détriment du respect et de la considération des victimes.
Cette controverse soulève un débat plus large sur la responsabilité des clubs sportifs lorsqu’ils sont confrontés à des joueurs accusés de violences sexuelles. Entre la présomption d’innocence et l’impératif moral de protection des victimes, les institutions sportives se retrouvent face à un dilemme complexe. Pourtant, pour beaucoup, la prolongation envisagée du contrat de Partey, évoquée jusqu’en avril dernier, représente un message ambigu, voire dangereux, envoyé à la société.
Arsenal doit désormais gérer non seulement les conséquences judiciaires de cette affaire, mais aussi son image et sa crédibilité auprès de ses supporters et du grand public. Le club se trouve sous une pression accrue pour clarifier sa politique en matière d’éthique et de gestion des comportements hors terrain.
Dans l’attente du procès prévu le 5 août 2025, cette affaire Thomas Partey reste une cicatrice ouverte pour le football anglais, rappelant que le sport ne peut se dissocier de ses responsabilités sociales et humaines.