En Équateur, alors que le pays traverse une crise sécuritaire et énergétique, plus de 13 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes le dimanche 21 avril. Le président Daniel Noboa a convoqué un référendum portant sur la sécurité, la justice et l’emploi.
Les questions relatives à la sécurité, au nombre de onze, ont dominé le vote de ce dimanche. Elles comprenaient des mesures telles que l’autorisation de l’intervention des Forces armées dans la lutte contre le crime organisé, la possibilité d’extrader des ressortissants équatoriens, ainsi que le durcissement des peines pour les crimes graves.
Suite à l’assassinat de trois maires ces dernières semaines, ainsi que plusieurs massacres de civils à Guayaquil, Manta ou Ayampé, les Équatoriens ont pris conscience que la lutte actuelle contre les gangs était loin d’être pleinement efficace. Selon l’analyste en sécurité Mario Pazmiño, l’absence d’une présence dissuasive permanente sur le territoire permet aux gangs de poursuivre leurs activités illicites, ce qui explique la hausse des enlèvements et de l’extorsion.
L’un des maires assassinés, José Sanchez, a été tué dans une localité minière où sévit l’un des groupes criminels les plus redoutables du pays, Los lobos, qui figure sur la liste des cibles du gouvernement dans sa lutte contre les narco-terroristes.
L’année dernière, près de 8 000 homicides ont été enregistrés en Équateur, ce qui en fait le pays avec le taux de violence le plus élevé en Amérique latine. Cette situation a suscité une demande accrue en matière d’autorité.