La justice new-yorkaise, qui avait jugé Donald Trump coupable en mai dernier pour falsification comptable liée à des paiements dissimulés à Stormy Daniels, a décidé de reporter le prononcé de sa peine à une date ultérieure. Ce délai permet à l’ancien président et futur 47ᵉ locataire de la Maison-Blanche de contester l’ensemble de la procédure avant le 2 décembre.
Reconnu coupable le 30 mai de 34 chefs d’accusation pour avoir dissimulé des paiements visant à influencer l’élection présidentielle de 2016, Donald Trump voit sa peine suspendue. Initialement prévue pour le 26 novembre après deux reports, elle pourrait être ajournée jusqu’à l’investiture présidentielle du 20 janvier.
Le juge Juan Merchan se prononcera le 9 décembre sur la validité de la requête déposée par les avocats de Trump, qui demandent l’annulation de la procédure. Selon Steven Cheung, directeur de communication de l’ex-président, cette décision représente une « victoire décisive » pour leur camp.
Cette affaire, la première à avoir condamné pénalement un ancien président américain, repose sur un paiement de 130 000 dollars effectué à l’actrice Stormy Daniels. Ce versement visait, selon le jury, à empêcher un scandale susceptible de compromettre la campagne électorale de Trump en 2016.
Donald Trump nie toute relation avec l’actrice et qualifie l’affaire de « chasse aux sorcières ». Ses avocats, dont Todd Blanche et Emil Bove, récemment nommés hauts responsables au ministère de la Justice, insistent pour que les poursuites soient gelées jusqu’à la fin de son mandat présidentiel en 2029.
Le procureur Alvin Bragg, élu démocrate souvent critiqué par Trump, a reconnu que le gel des poursuites jusqu’à 2029 pourrait être envisagé pour éviter d’entraver les fonctions présidentielles. Cependant, il s’oppose fermement à une annulation pure et simple de la procédure.
Alors que Trump prépare son retour à la Maison-Blanche, cette affaire reste un exemple marquant des interactions complexes entre justice et politique aux États-Unis. La décision du 9 décembre pourrait non seulement impacter sa gouvernance mais aussi redéfinir les limites de l’immunité présidentielle.