Le président russe Vladimir Poutine a exprimé aujourd’hui sa disponibilité à rencontrer Donald Trump, le président élu américain, lors de sa traditionnelle séance de questions-réponses télévisée annuelle. Quatre ans après leur dernière conversation directe, Poutine a déclaré qu’il était prêt à une rencontre si Trump le souhaitait. Ces remarques interviennent à un mois du retour de Trump à la présidence américaine, prévu pour le 20 janvier.
Trump, lors de sa campagne, a promis de mettre fin à la guerre en Ukraine « dans les 24 heures » et a appelé à un cessez-le-feu immédiat ainsi qu’à des négociations directes entre l’Ukraine et la Russie. Cependant, ces propositions restent floues et suscitent des inquiétudes à Kiev, qui se trouve confrontée à des défis croissants sur le terrain et ne souhaite pas être contrainte d’accepter des conditions de paix défavorables.
Poutine, pour sa part, a affirmé que la Russie est devenue plus forte au cours des deux dernières années depuis le début de la guerre en février 2022. Il a souligné que la situation sur le front a changé fondamentalement, avec des avancées significatives des troupes russes qui ont capturé de nouveaux territoires ukrainiens, tels qu’Avdievka et Vogradal. Poutine a insisté sur le fait que la Russie continuera de poursuivre ses objectifs, y compris dans la région de Koursk où une offensive ukrainienne a échoué à perturber le contrôle russe.
Dans un contexte de tensions croissantes entre la Russie et l’Occident, Poutine a défendu le récent test de son nouveau missile « Orechnik », capable de transporter des ogives nucléaires à des milliers de kilomètres. Selon lui, ce type d’armement renforce la position stratégique de la Russie et pourrait être utilisé en réponse aux attaques ukrainiennes contre le territoire russe. L’armée russe a d’ailleurs utilisé ce missile pour la première fois le 21 novembre, ciblant la ville ukrainienne de Dnipro comme réponse aux récentes frappes ukrainiennes avec des missiles américains et britanniques.
Poutine a menacé de frapper Kiev et même de s’en prendre directement aux pays occidentaux qui arment l’Ukraine. « Qu’ils déterminent une cible, disons Kiev », a lancé le président russe jeudi. « On lancera une frappe là-bas, et on verra ce qui se passe. » Il a proposé un « duel de haute technologie du XXIe siècle » entre le missile Orechnik russe et les systèmes de défense antiaérienne occidentaux, renforçant ainsi ses menaces de représailles contre l’Occident.
Ces déclarations illustrent non seulement les ambitions militaires et stratégiques de Poutine, mais aussi la détermination de la Russie à maintenir un rapport de force face à l’Occident tout en continuant d’avancer ses objectifs sur le terrain ukrainien.