Dimanche, de nouveaux détails ont émergé concernant l’attaque dévastatrice survenue vendredi soir à Magdebourg, en Allemagne, lorsqu’un homme a foncé intentionnellement à grande vitesse sur un marché de Noël bondé. L’incident a fait plusieurs victimes, dont quatre femmes âgées de 45 à 75 ans, ainsi qu’un garçon de 9 ans. Selon la police de Magdebourg, environ 200 personnes ont été blessées, dont 41 sont dans un état critique. Les blessés ont été soignés dans différents hôpitaux de la ville et des environs.
Les autorités ont confirmé l’identité du suspect : il s’agit d’un médecin saoudien, spécialiste en psychiatrie et psychothérapie, qui avait quitté l’Arabie saoudite après avoir été recherché pour des crimes graves. Arrivé en Allemagne en 2006, il avait acquis un statut de résident permanent. Bien que la police n’ait pas officiellement révélé son nom, plusieurs médias allemands ont identifié le suspect sous le pseudonyme de Taleb A., conformément aux lois allemandes sur la confidentialité des informations personnelles.
Le suspect a été présenté à un juge samedi soir et a été maintenu en détention dans l’attente d’une mise en examen. Cette attaque, d’une violence inouïe, a provoqué une vive inquiétude dans le pays et relancé les débats sur les questions de sécurité et de migration, en particulier à l’approche des élections anticipées prévues pour le 23 février. L’incident a également suscité des réactions politiques immédiates, notamment du côté de l’extrême droite.
Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), qui connaît un essor dans les sondages, a saisi cette tragédie pour critiquer la politique migratoire du pays. Des voix d’extrême droite à travers l’Europe, comme celle du Premier ministre hongrois Viktor Orban, ont également mis en avant un lien présumé entre la migration illégale et la montée des actes de violence, y compris les attaques terroristes.
Lors d’une conférence de presse à Budapest, Orban a insisté sur le fait qu’il « n’y a aucun doute qu’il existe un lien entre l’immigration illégale en Europe occidentale et les actes terroristes », renforçant ainsi les tensions autour des politiques migratoires en Europe.