L’armée américaine a mené une série de frappes aériennes ciblées contre des membres de Daech en Somalie, le samedi 1er février 2025. Selon un communiqué du Pentagone, ces attaques ont permis de neutraliser plusieurs agents du groupe terroriste sans faire de victimes civiles.
Le secrétaire à la Défense, Pete Hegseth, a précisé que ces frappes, ordonnées directement par le président Donald Trump, ont été exécutées par le commandement américain pour l’Afrique (AFRICOM) en coordination avec le gouvernement somalien. Il a insisté sur l’importance de ces actions pour empêcher Daech de renforcer sa présence dans la région et d’y planifier de nouvelles attaques terroristes.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, Donald Trump a affirmé que l’opération visait un haut responsable de Daech, ainsi que plusieurs recrues récemment intégrées au groupe.
« Les frappes ont détruit les grottes où ils se cachaient et ont éliminé de nombreux terroristes, sans bénir de civils », a déclaré Trump.
Le président américain a saisi l’occasion pour critiquer son auparavant, affirmant que ce envisagé d’attaques de Daech aurait pu être éliminé plus tôt : »Notre armée ciblait cet individu depuis des années, mais Biden et ses complices n’ont pas agi assez rapidement. Je l’ai fait ! »
Ce message s’inscrit dans la volonté de Trump de montrer une posture plus offensive dans la lutte contre le terrorisme international, alors que son administration cherche à redéfinir la présence militaire américaine en Afrique.
Les services de renseignement américains et les experts en sécurité ont averti que les cellules de Daech en Somalie bénéficient d’une influence grandissante, recevant des directives directes des hauts dirigeants du groupe, qui se sont relocalisés dans le nord du pays.
Si Daech en Somalie reste moins influent qu’Al-Shabab, il continue de prospérer grâce à des financements issus d’extorsions, de la contrebande et de l’imposition illégale sur les entreprises locales, notamment dans certaines zones côtières stratégiques.
L’opération américaine intervient à un moment où la présence militaire des États-Unis en Afrique est remise en question. L’année dernière, le retrait des forces américaines du Tchad et du Niger a compliqué les opérations de lutte contre le terrorisme au Sahel, ce qui a poussé le Pentagone à réévaluer ses stratégies dans la région.
L’opération militaire américaine en Somalie a suscité diverses réactions à l’international. Certains analystes estiment que ces frappes peuvent affaiblir Daech localement, mais ne suffisent pas à éradiquer la menace à long terme. Les groupes terroristes ont souvent prouvé leur capacité à se réorganiser après des attaques ciblées, en profitant du vide sécuritaire dans les régions où les gouvernements sont faibles.
D’autres experts craignent que l’intensification des frappes américaines ne pousse certains groupes djihadistes à renforcer leurs alliances, notamment entre Daech et certaines factions dissidentes d’Al-Shabab.