Lors d’une interview diffusée dimanche, le président américain Donald Trump a menacé de « bombarder » l’Iran si les négociations visant à parvenir à un accord sur le nucléaire iranien échouaient. Cette déclaration a relancé les tensions entre Washington et Téhéran, deux pays qui n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980.
S’exprimant sur la chaîne NBC, Trump a affirmé : « S’ils ne signent pas d’accord, il y aura des bombardements. » Bien que cette menace ne fasse qu’ajouter de l’incertitude au climat déjà tendu, le président américain a tenu à souligner qu’il existait des échanges indirects entre les responsables des deux nations, via l’ambassade de Suisse à Téhéran, qui sert d’intermédiaire pour les intérêts américains en Iran.
Trump a également évoqué la possibilité de nouvelles sanctions économiques à l’encontre de l’Iran et a réaffirmé sa politique de « pression maximale » sur Téhéran. Lors de son premier mandat, il avait retiré unilatéralement les États-Unis de l’accord nucléaire de 2015, accord qu’il jugeait insuffisant pour empêcher l’Iran de se doter de l’arme nucléaire.
Le président américain a affirmé qu’il était désormais ouvert à des négociations pour encadrer le programme nucléaire iranien, mais seulement sous certaines conditions, y compris l’absence de sanctions et de menaces militaires de la part de Téhéran.
De son côté, l’Iran maintient sa position, à savoir refuser toute négociation directe sous la pression de sanctions et de menaces d’attaque militaire. Abbas Araghchi, le ministre iranien des Affaires étrangères, a précisé que l’Iran était toujours prêt à poursuivre des « négociations indirectes », un format qui a été utilisé par le passé.
Le climat de tension persistant entre les deux puissances mondiales a alimenté des spéculations sur l’avenir des discussions sur le nucléaire iranien. Le monde entier attend de voir si ces négociations, déjà fragiles, aboutiront à un apaisement des relations ou si, au contraire, elles ouvriront la voie à un nouveau conflit.