Des centaines de milliers de personnes se sont rassemblées à Téhéran samedi pour assister aux funérailles nationales de hauts responsables militaires iraniens et de scientifiques, tués lors du conflit de douze jours qui a opposé l’Iran à Israël.
Le cortège funèbre, qui a parcouru l’avenue Azadi, a rendu hommage au général Hossein Salami, commandant en chef du Corps des Gardiens de la Révolution islamique (CGRI), et au général Amir Ali Hajizadeh, responsable de la division aérospatiale du CGRI. Tous deux ont été tués lors des premières frappes israéliennes, le 13 juin, au début d’un conflit déclenché par Israël dans le but, selon ses déclarations, de démanteler le programme nucléaire iranien.
Les cercueils, recouverts du drapeau iranien et accompagnés de portraits des défunts, ont été escortés sous haute sécurité, en présence de responsables politiques et militaires iraniens, dont le ministre des Affaires étrangères Abbas Araghchi. Le Guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei, n’était pas présent.
Selon les médias d’État, les funérailles concernaient 60 personnes, dont quatre femmes et quatre enfants. Les autorités ont annoncé une participation d’environ un million de personnes, un chiffre qui n’a pas pu être vérifié de manière indépendante. Les images diffusées ont toutefois montré une forte affluence, avec des milliers de personnes rassemblées, brandissant des drapeaux et des pancartes.
Le CGRI, créé après la Révolution islamique de 1979, joue un rôle central dans les affaires militaires et stratégiques de l’Iran. Il est notamment responsable du programme balistique du pays et soutient plusieurs groupes armés dans la région.
Le conflit Israël-Iran a commencé le 13 juin avec des frappes israéliennes ciblant des sites nucléaires et militaires iraniens. Les tensions ont augmenté après l’intervention des États-Unis, qui ont frappé trois installations nucléaires la semaine dernière. Un cessez-le-feu a été annoncé mardi, sous médiation américaine.
L’Iran affirme que son programme nucléaire est exclusivement civil, tandis qu’Israël considère qu’il représente une menace existentielle et affirme avoir agi pour empêcher la mise au point d’une arme nucléaire.