À 75 ans, la princesse Anne, sœur cadette du roi Charles III, n’a manifestement aucune intention de ralentir le pas. Figure discrète mais essentielle de la monarchie, elle reste l’un des piliers les plus actifs et les plus respectés de la famille royale.
Preuve de l’importance de cet anniversaire, la Royal Mint a frappé pour l’occasion des pièces commémoratives en argent et en or à son effigie — un privilège jusqu’ici réservé au seul souverain. Un hommage exceptionnel pour celle qui, depuis plus d’un demi-siècle, a fait du service public une vocation.
Pour célébrer cette étape symbolique, la princesse a choisi la simplicité : une sortie en voilier avec son époux, le vice-amiral Tim Laurence, au large des Hébrides extérieures, loin du faste médiatique. Mais dès le mois de juin, elle avait déjà marqué l’événement en recevant à Buckingham Palace plus de cent représentants d’associations qu’elle soutient, témoignant une fois encore de son engagement indéfectible.
En 2024, Anne a été, comme souvent, la membre le plus actif de « la firme », avec 474 engagements officiels recensés par le Court Circular. Cette constance lui vaut une popularité enviable : selon un sondage YouGov, elle se classe troisième dans le cœur des Britanniques, derrière le prince William et la princesse Kate.
Née le 15 août 1950 à Clarence House, elle effectue ses premiers engagements publics à 18 ans et devient, en 1976, la première membre de la famille royale à participer aux Jeux olympiques, en équitation. Fidèle au credo maternel — never complain, never explain —, elle a traversé les décennies sans chercher la lumière des tabloïds, n’y apparaissant que deux fois : lors d’une tentative d’enlèvement en 1974 et au moment de son divorce en 1992.
Connue pour son style sobre et son refus des titres pour ses enfants, Peter et Zara, afin de leur offrir une vie « aussi normale que possible », elle est aujourd’hui grand-mère de cinq petits-enfants.
Quant à la retraite, la princesse en sourit : « Ce n’est pas vraiment une option », confiait-elle à la BBC. Selon le Times, elle ambitionne de poursuivre ses engagements jusqu’à ses 80 ans… et pourquoi pas jusqu’à 90, avant d’envisager un repos bien mérité. Une longévité au service de la couronne qui force l’admiration, et qui, à l’image de ses 75 bougies, brille d’un éclat rare.