Réunis jeudi 4 septembre 2025 à Paris sous l’impulsion d’Emmanuel Macron et en présence de Volodymyr Zelensky, vingt-six pays ont annoncé leur volonté de mettre sur pied une « force de réassurance » en Ukraine. Objectif affiché : garantir la sécurité du pays en cas de cessez-le-feu, face à une Russie toujours inflexible.
Le président français a insisté sur la nature défensive de cette initiative : « Il ne s’agit pas d’entrer en guerre contre la Russie, mais d’assurer, sur terre, en mer ou dans les airs, la présence de forces alliées capables de dissuader toute reprise des hostilités. » Emmanuel Macron a également souligné que les États-Unis, après des échanges directs avec Donald Trump, devraient formaliser leur soutien « dans les prochains jours ».
Volodymyr Zelensky a salué une étape « concrète et sérieuse », la première perspective réelle de sécurité pour l’Ukraine « depuis de longs mois ». Tout en appelant à envisager une rencontre avec Vladimir Poutine, le président ukrainien a constaté qu’aucun signe de volonté russe de mettre fin au conflit n’était perceptible à ce stade.
La réaction de Moscou ne s’est pas fait attendre. Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des affaires étrangères, a jugé ces garanties « absolument inacceptables », accusant l’Occident de vouloir instaurer des « garanties de danger pour l’Europe ». Pour le Kremlin, toute présence militaire étrangère en Ukraine « minerait la sécurité du continent ».
Pendant que la diplomatie s’anime, la guerre continue de frapper durement le pays. Dans l’oblast de Tchernihiv, une attaque russe a touché une équipe humanitaire de déminage : deux membres du Conseil danois pour les réfugiés ont été tués et huit autres blessés. Kiev a dénoncé un « crime de guerre », tandis que Moscou a affirmé avoir visé une base de drones ukrainiens.
Cette initiative, mêlant espoir diplomatique et réalité tragique du terrain, illustre la complexité du moment. Pour Emmanuel Macron, il s’agit de poser les bases d’« un cessez-le-feu crédible ». Mais tant que Moscou refuse toute concession, le chemin vers la paix reste étroit et semé d’embûches.
Cette double réalité — avancée diplomatique d’un côté, intensification des violences de l’autre — illustre la complexité de l’instant. Pour Emmanuel Macron, l’objectif est « d’ouvrir la voie à un cessez-le-feu crédible ». Le chemin vers la paix reste étroit et semé d’embûches