Des sources américaines ont révélé que Washington a annoncer, vendredi 6 novembre, des sanctions contre Gebran Bassil, ancien ministre des Affaires étrangères et gendre du chef de l’État, Michel Aoun. Bien que cette décision soit dirigée contre le Hezbollah, elle risque d’entraver davantage la formation d’un nouveau gouvernement et, par conséquent, d’exacerber la crise économique actuelle.
Bassil l’un des dirigeants chrétiens les plus influents du Liban, mais qui pourrait être sanctionné en raison de ses liens avec le parti chiite Hezbollah, auquel le dirigeant libanais aurait fourni une couverture politique. Les sanctions contre Bassil, ont révélé les sources, ont déjà été approuvées par le secrétaire d’État américain Mike Pompeo et le département du Trésor, et pourraient être officiellement annoncées dans les prochaines heures.
La démarche de Washington s’inscrit dans le cadre de la campagne de pression maximale exercée contre Téhéran, un allié du Hezbollah, qui a déjà frappé, ces derniers mois, des entités et personnalités libanaises liées au groupe chiite . Parmi les dernières initiatives, le 8 septembre, les États-Unis ont inscrit sur la « liste noire » les anciens ministres des transports et des finances, Yusuf Finyanus et Ali Hassan Khalil, accusés d’avoir apporté un soutien matériel et économique au Hezbollah.
En particulier, les États-Unis ont accusé Finyanus, ministre des Transports et des Travaux publics de 2016 à 2020, d’avoir accepté «des centaines de milliers de dollars» du Hezbollah en échange de faveurs politiques. En outre, le parti chiite aurait utilisé ses liens avec l’ancien ministre pour extraire des fonds des budgets gouvernementaux afin de garantir que ses entreprises remportent des appels d’offres pour les marchés publics. Dernier point mais non le moindre, selon le Trésor américain, Finyanus a aidé le Hezbollah à accéder à des documents juridiques sensibles relatifs au Tribunal spécial pour le Liban et a agi en tant qu ‘«intermédiaire» pour le Hezbollah et ses alliés politiques. D’un autre côté, Ali Hassan Khalil, ministre des Finances jusqu’en 2020, était l’un des responsables auxquels le Hezbollah faisait référence pour ses gains économiques.