Le premier ministre du Gouvernement d’union nationale (GNU), Abdel Hamid Dbeibah, a annoncé qu’il maintiendrait son poste « jusqu’à l’adoption d’une Constitution et l’arrivée d’une autorité élue », à laquelle il transférera les pouvoirs.
Ces déclarations ont été faites à l’occasion de la célébration de l’événement « Le retour de la vie aux jeunes », qui s’est tenu à Tripoli le 28 décembre. Abdel Hamid Dbeibah a également précisé qu’il « n’a jamais essayé d’occuper une position politique ou sociale », soulignant qu’il ne s’était pas présenté aux élections présidentielles pour « obtenir des avantages ». Le Premier ministre par intérim a également insisté sur la nécessité d’adopter une véritable Constitution qui exprime la volonté des Libyens et permette des élections justes et équitables.
Abdel Hamid Dbeibah, selon qui une campagne est en cours pour diffamer le GNU, s’est excusé au nom du gouvernement auprès des citoyens pour les erreurs commises depuis qu’il a pris ses fonctions de Premier ministre en février dernier. Le gouvernement intérimaire, qui aurait dû cesser ses fonctions le 24 décembre, a fait l’objet d’accusations de la part de plusieurs parlementaires, , qui ont demandé la formation d’un nouvel exécutif.
Pour le moment, le parlement libyen n’est pas parvenu à se mettre d’accord sur une nouvelle date pour les élections. De l’avis de beaucoup, le 24 janvier, jour proposé par la Haute Commission électorale nationale (HNEC) pour tenir les votes présidentiel et parlementaire, serait trop proche, tant les problèmes qui ont conduit au report du 24 décembre ne seront pas encore résolus par cette date.
Le 28 décembre, 18 partis politiques ont appelé à la tenue d’élections présidentielles et législatives « en toute liberté et intégrité, et sans retards ni entraves », tout en dénonçant les ingérences extérieures des ambassadeurs et des pays, qui, selon eux, ont eu des répercussions négatives sur le processus électoral, affectant le report. Dans une déclaration commune, les 18 parties ont appelé les gouvernements étrangers à « corriger leur position afin de soutenir les aspirations du peuple libyen et de garantir son droit à la tenue d’élections libres et sûres ».