La récente élection présidentielle en Mauritanie, tenue le 29 juin 2024, a mis en lumière des tensions croissantes entre le président sortant, Mohamed Ould Ghazouani, et son principal opposant, Biram Dah Abeid. Alors que la Commission électorale nationale indépendante (Céni) approche de la finalisation du dépouillement des suffrages, les résultats préliminaires placent Ghazouani en tête avec une avance apparemment insurmontable.
Cependant, ces résultats ont été contestés dès leur publication par Abeid, un militant des droits de l’homme bien connu, qui accuse la Céni d’être partiale et d’avoir facilité des fraudes massives, y compris le bourrage d’urnes dans des centaines de bureaux de vote où ses représentants ont été expulsés. Abeid a rejeté les résultats officiels et a engagé ses partisans dans un comptage parallèle des voix, qu’il prévoit de rendre public dans les prochaines 24 heures.
L’escalade de la tension politique s’est matérialisée par un encerclement policier du siège du parti de Abeid à Nouakchott, la capitale. Cette action de la police a ajouté une couche de confrontation physique à la contestation politique, soulevant des préoccupations quant à la stabilité et à la sécurité dans la région.
En réaction à cette situation, Abeid a appelé à des manifestations pacifiques pour défier ce qu’il perçoit comme une manipulation électorale. Cela pourrait potentiellement entraîner une polarisation accrue et des troubles civils, dépendant de la réponse des autorités et de la manière dont la Céni finalisera et annoncera les résultats.
La suite des événements déterminera non seulement l’issue de cette élection controversée mais aussi la stabilité politique à moyen terme en Mauritanie. Les observateurs nationaux et internationaux suivront de près la réaction des autorités, la gestion des manifestations prévues, et l’impact sur la légitimité du processus démocratique dans le pays.