Les cours du pétrole évoluent en ordre dispersé après les déclarations du président américain Donald Trump. Ce dernier a fixé un ultimatum de 50 jours à la Russie pour mettre fin à la guerre en Ukraine, menaçant de sanctions commerciales élargies si aucun accord n’est trouvé. Mais faute de mesures immédiates, les marchés ont réagi avec prudence.
À la mi-journée, le baril de Brent pour livraison en septembre s’échangeait à 69,31 dollars, légèrement en hausse (+0,14 %), tandis que le WTI américain grimpait timidement à 67,03 dollars (+0,07 %).
Ces mouvements modestes traduisent une incertitude ambiante : les investisseurs s’attendaient à des annonces plus fermes sur les exportations de pétrole russe. L’absence de sanctions directes laisse penser que Moscou pourra maintenir son niveau de production, au moins à court terme.
« Si nous n’avons pas un accord dans 50 jours, les droits de douane atteindront 100 % », a déclaré Trump lors d’un point presse à Washington.
Mais cette stratégie dilatoire a refroidi les spéculateurs : aucune restriction concrète n’est encore entrée en vigueur, et la production russe reste hors de portée des sanctions immédiates. Pour les marchés, le signal est clair : pas de choc d’offre imminent.
Le même jour, l’OPEP a publié un rapport confirmant ses prévisions de croissance de la demande mondiale en pétrole, estimée à +1,3 million de barils par jour en 2025 et 2026, portée par la Chine et l’Inde.
L’organisation estime que « l’économie mondiale montre encore des signes de résilience » malgré les tensions commerciales grandissantes.
Selon plusieurs analystes, le marché pétrolier est pris entre deux forces opposées :La saison estivale soutient temporairement la demande.
Les incertitudes douanières, notamment les menaces de Trump envers l’UE et le Mexique, pourraient freiner la croissance mondiale et, par ricochet, la consommation d’or noir.
John Plassard, de Cité Gestion, résume :« Le marché s’attendait à un électrochoc, mais Trump a choisi de gagner du temps. Cela limite les risques à court terme, mais crée une tension latente. »