L’USM Alger n’en finit plus de créer la surprise cet été. L’une des dernières en date concerne l’ancien homme fort du club, Saïd Allik, à qui le Conseil d’administration a décidé d’attribuer le poste de directeur technique. Une annonce qui soulève plus de questions qu’elle n’en résout, à commencer par la plus élémentaire : Allik est-il réellement qualifié pour ce poste ?
Selon plusieurs sources, la nomination a été communiquée au directeur général de Serport, Rezal Abdelkrim, mais le contrat n’a pas encore été signé. Officiellement, il est toujours « à l’étude ». En coulisses, on parle déjà d’un feuilleton qui pourrait durer… au grand dam des supporters, de plus en plus agacés par ce retour en scène d’un dirigeant dont la méthode appartient à un autre temps. Le football professionnel a changé de logiciel, mais Allik semble encore fonctionner avec des disquettes.
Sur le fond, la question de la légalité de cette nomination est loin d’être anodine. Le poste de directeur technique exige, selon la réglementation, un diplôme de conseiller en sport, assorti d’une solide expérience. À cela s’ajoute une contrainte administrative : un retraité ne peut être engagé que pour une durée limitée, via un contrat ou une convention renouvelable d’un an maximum. L’actuel projet de contrat soulèverait donc des irrégularités notables.
Et que dire des conditions financières ? Si Allik espère retrouver les largesses dont il bénéficiait au CR Belouizdad – à savoir un salaire à plusieurs zéros, des primes d’objectifs dignes d’un joueur cadre et des avantages comparables au staff technique –, il pourrait vite déchanter. Le contexte a changé, les comptes sont scrutés, et la gestion opaque des statuts ne passe plus.
Heureusement, le club ne se résume pas à ce seul dossier. Dans un communiqué publié sur sa page Facebook, l’USMA annonce l’arrivée de trois nouveaux membres au Conseil d’administration : Fayçal Ouagnenouni, Abdelhak Bousbia et Saïd Issolah. Une convention de partenariat a également été validée avec le centre CETIC, rattaché au groupe public Divindus. Une ouverture vers l’innovation ? On l’espère.
Mais le retour annoncé de Saïd Allik pose une question simple : est-ce une nomination légitime ou une entorse de plus au professionnalisme tant vanté ?