Ce samedi 25 janvier 2025, Israël et le Hamas ont procédé à un deuxième échange de prisonniers dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 19 janvier. Cette opération, supervisée par le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), a permis la libération de 200 prisonniers palestiniens en échange de quatre soldats israéliens détenus par le Hamas.
Les quatre soldats israéliens, Daniella Gilboa, Karina Ariev, Liri Alba et Naama Levy, ont été remises peu après 11 heures (09h00 GMT). Souriantes et en bonne santé, elles ont été transférées à l’armée israélienne après avoir été prises en charge par le CICR.
Vers 15 heures, Israël a procédé à la libération des 200 prisonniers palestiniens. Parmi eux, 114 ont été accueillis à Ramallah en Cisjordanie, 16 ont été transportés dans des hôpitaux à Gaza pour des soins médicaux, et 70 ont été transférés via le poste-frontière de Rafah vers l’Égypte.
Conformément aux conditions israéliennes, les 70 prisonniers arrivés en Égypte ne seront pas autorisés à retourner dans les territoires palestiniens. Ils choisiront une nouvelle destination parmi l’Algérie, la Turquie ou la Tunisie, comme l’a précisé Amin Choumane, chef du Haut comité palestinien pour le suivi des affaires des prisonniers.
Parmi les Palestiniens libérés figure Mohammed Tous, détenu depuis 1985, ce qui fait de lui le prisonnier palestinien ayant passé le plus de temps derrière les barreaux israéliens. Âgé de 69 ans, il est une figure symbolique de la cause palestinienne et membre du mouvement Fatah.
Israël avait initialement demandé la libération d’une otage civile, Arbel Yehud, mais celle-ci n’a pas été incluse dans cet échange. Le Hamas a confirmé qu’elle est vivante et que sa libération est prévue pour le samedi 1er février, dans le cadre du prochain échange.
Ce deuxième échange s’inscrit dans la première phase d’un accord de rêve d’une durée de six semaines. Cette phase prévoit la libération de 33 otages israéliens contre près de 1 900 prisonniers palestiniens. Les prochaines étapes incluront la libération des derniers otages encore détenus par le Hamas, suivie d’accords concernant la reconstruction de Gaza et la restitution des corps des otages décédés en captivité.
Bien que cet échange de prisonniers marque une avancée dans la mise en œuvre de la trêve, il reflète aussi les tensions persistantes. Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, a déclaré qu’Israël ne permettra pas aux déplacés palestiniens de retourner dans le nord de Gaza tant que certaines conditions, dont la libération d’Arbel Yehud, ne seront pas remplies. De son côté, le Hamas accuse Israël de retarder le processus.
Ce deuxième échange constitue une étape importante dans une négociation complexe, mêlant des enjeux humanitaires, politiques et stratégiques, tout en illustrant la fragilité du contexte régional.