Nizar al-Naim a démissionné de la police après avoir refusé les ordres de prendre pour cible des manifestants pacifiques.
L’oncle de l’ancien policier soudanais Nizar al-Naim, décédé mardi au Caire dans des conditions « mystérieuses » au Caire, a déclaré que son neveu avait été empoisonné et que les autorités du régime étaient responsables de l’avoir tué pour cacher la vérité sur ce qui était arrivé aux manifestants soudanais lors de l’éclatement des manifestations de Khartoum début juin.
Il a ajouté que Nizar avait pris parti pour la révolution soudanaise dès le premier jour et avait refusé de participer à l’assassinat des manifestants pacifiques, et qu’il avait des informations sur ceux qui avaient participé à l’assassinat de manifestants lors de la révolution.
Immédiatement après l’annonce du « comité de résistance dans la région des Abbassides » – l’un des comités de la révolution soudanaise – le décès de Nizar al-Naim dans la capitale égyptienne, où il a été transféré pour traitement, des manifestations ont éclaté dans plusieurs quartiers de la ville d’Omdurman, à l’ouest de la capitale soudanaise.
Selon des témoins, les manifestants auraient incendié des pneus et fermé les rues principales de la ville. L’Association des professionnels soudanais, qui a organisé des manifestations contre le régime renversé du président Omar al-Bachir, a déploré le décès de l’ancien policier, appelant le procureur à ouvrir une enquête urgente sur les circonstances de son décès. La demande d’être jugé, et le cambriolage de son domicile lors de son voyage en Égypte.
Selon le journal soudanais « Al-Jarida », Naim aurait déclaré avoir des preuves du désengagement du commandement général de l’armée le 3 juin dernier.
Naim a démissionné de la police lors des manifestations populaires au Soudan en décembre dernier après avoir refusé l’ordre de cibler les manifestants.
En juillet, un rassemblement de professionnels soudanais a révélé la « disparition forcée de centaines citoyens » à la suite du désengagement du QG.
La dispersion du sit-in d’el Khartoum a entraîné des dizaines de morts, des centaines de blessés et des dizaines de disparus, en plus du viol. Les forces de l’opposition soudanaise ont blâmé les forces de « soutien rapide » menées par Hamidati, alors que ce dernier a nié toute responsabilité et a accusé « des éléments inconnus » qui, selon lui, portaient l’uniforme des Forces de soutien rapide.