La famille du journaliste d’Al Jazeera, emprisonné, Mahmoud Hussein demande aux autorités égyptiennes de l’autoriser à assister aux funérailles de son père, décédé hier.
En septembre, Hussein a demandé la permission de rendre visite à son père, Hussein Jumaa, après avoir eu un accident vasculaire cérébral, mais sa demande a été rejetée.
Hier, sa fille Az-Zahraa Mahmoud Hussein a écrit sur son compte Facebook que «Personne n’a répondu pendant deux mois lorsque nous avons demandé la permission de sortie à notre père afin qu’il puisse voir son père malade. Maintenant, il veut enterrer son père et lui dire au revoir… nous voulons exiger la libération du journaliste Mahmoud Hussein de la prison pour enterrer son père demain après la prière de midi. »
Mahmoud Hussein a été arrêté en décembre 2016 après avoir rendu visite à sa famille en Égypte. Il est en détention préventive depuis plus de 1 000 jours, accusé d’avoir incité à dénoncer les institutions de l’État, de semer le chaos et de donner de fausses nouvelles.
En mai, le procureur de la République a ordonné sa libération, mais une nouvelle enquête a ensuite été ouverte et il a été renvoyé en prison. C’est une pratique courante à l’égard des prisonniers politiques en Égypte. Amnesty International a qualifié cette politique de «porte tournante» en matière d’arrestation et de ré arrestation.
Plus de 20 organisations de défense des droits de l’homme ont exprimé leur inquiétude devant le maintien en détention de Saddam Hussein, notamment le Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Pour sa part, Al Jazeera a réfuté toutes les accusations portées contre lui.
Depuis le coup d’État de 2013, le régime d’Al Sissi a décrit Al Jazeera comme un ennemi de l’État pour sa couverture de l’organisation renversée des Frères musulmans. En 2017, le gouvernement a bloqué l’accès au site Web, le jugeant trop critique à l’égard du régime.
Selon les informations rassemblées par Reporters Sans Frontières (RSF) en janvier, au moins 32 journalistes sont détenus en Égypte. La plupart sont en détention provisoire et ne connaissent pas exactement les accusations qui leur sont reprochées.
L’Égypte est classée 163e sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse de RSF (Reporters sans frontières).