Les citoyens algériens ont été au rendez-vous en ce 19e vendredi de contestation populaire à Alger et d’autres wilayas , réclamant le départ du système et de tous ses symboles à leur tête Bensalah et Gaid Salah , au moment où les initiatives de dialogue se poursuivent sur la scène politique pour tenter de parvenir à une solution à la crise que traverse le pays.
Les manifestants ont été nombreux à marcher dans les rues de plusieurs villes du pays, scandant les slogans habituels à Alger, Constantine, El Tarf, Mostaganem, Oran, Tizi Ouzou, Bejaia, Bouira, Ain Temouchent, Jijel, Oum El Bouaghi, Sidi Bel Abbès, Relizane, etc. Le mouvement populaire reste uni autour de ses principales revendications.
Les algériens ont demandé le « départ de Bensalah et Bedoui », dit « non à un régime militaire », réitéré leur refus de dialoguer avec les symboles de l’ancien régime et leur attachement à l’unité nationale, et dénoncé les tentatives de division du peuple. Ils ont réclamé la libération des détenus du hirak, qui ont été arrêtés ces derniers jours et incarcérés, et l’application des articles 7 et 8 de la Constitution.
Selon l’APS, Plusieurs personnes ont été interpellées dont la plupart pour avoir tenté de perturber l’ordre public, alors que d’autres pour avoir brandi des drapeaux autres que l’emblème national,
Gaid Salah a été la cible principale des processions humaines à cause de sa position politique après avoir mis en garde, lors de sa visite à Béchar, contre ceux qui tentent d’infiltrer les marches en brandissant des drapeaux autres que l’emblème national, à cet effet, Le peuple demande l’application des articles 7 et 8, et appelle à une période de transition , en scandant « Djeich, chaab Khawa Khawa, wa El Gaïd Salah ma3a el Khawana (les peuple et l’armée sont unis, mais Gaïd Salah est avec les traitres) », « Gaid Salah dégage » et « Gaïd Salah chiyat el Imarat (Gaïd Salah, laudateur des émirats arabe unis) »,
Par ailleurs, Le Front des Forces Socialistes (FFS) a dénoncé, vendredi, le dispositif policier déployé à Alger en prévision de la manifestation hebdomadaire du mouvement populaire.
Dans son communiqué rendu public hier, le plus vieux parti de l’opposition condamne « d’une manière forte cette campagne violente et féroce destinée à créer la terreur et la résignation chez les Algériennes et les Algériens, dans l’espoir de briser ce sursaut populaire pacifique ».
Le FFS exige « l’arrêt immédiat de cette opération répressive contre le peuple algérien » et « la libération sans conditions des personnes interpellées et l’annulation des poursuites judiciaires entamées contre elles ».