Le verdict est tombé dans l’affaire dite de financement occulte de la présidentielle 2019 annulée.
En effet, la Cour d’Alger a confirmé, mardi 04 octobre, les peines prononcées en première instance par le pôle pénal économique et financier du tribunal de Sidi-Mhamed à l’encontre de Saïd Bouteflika, frère cadet et ancien conseiller de l’ex-président défunt Abdelaziz Bouteflika, et de l’homme d’affaires Ali Haddad, ex-patron du Forum des chefs d’entreprise (FCE) .
Dans les détails, le juge près cette instance judiciaire a maintenu la même peine de 8 ans de prison ferme à son encontre, dans l’affaire de financement occulte de la campagne électorale de la présidentielle annulée d’avril 2019.
La Cour a, cependant, levé la saisie de ses biens hérités de sa mère et son frère Mustapha, à savoir des appartements et des villas à Alger. Arrêté en 2019 et déféré devant le tribunal militaire en compagnie de deux anciens chefs des services de renseignement, d’une responsable d’un parti politique, Saïd Bouteflika avait déjà été condamné à 15 ans de prison ferme.
Poursuivi dans le cadre de la même affaire, l’homme d’affaires, Ali Haddad a vu aussi sa peine de 4 ans de prison ferme confirmée.
L’ancien conseiller au Palais d’El-Mouradia et l’ancien président du Forum des chefs d’entreprises (FCE) ont été condamnés respectivement à 8 et 4 années de réclusion criminelle assorties d’une amende de 2 millions de dinars pour chacun.
Le Parquet général avait réclamé, le 20 septembre dernier, dix ans de prison ferme pour les deux accusés. Le représentant du ministère public avait également requis la confiscation de tous les biens immobiliers et mobiliers des deux accusés.
Les charges retenues contre Saïd Bouteflika et Ali Haddad dans cette affaire sont “blanchiment d’argent, trafic d’influence, et non déclaration des biens », sous couvert de financement occulte d’une chaîne de télévision destinée à faire la promotion du cinquième mandat au profit du président déchu Abdelaziz Bouteflika.