Le Président de la République, Abdelmadjid Tebboune a accordé une entrevue à des représentants de la presse nationale, qui a été diffusé samedi soir 5 aout 2023 sur les chaines de la Radio et de la Télévision nationale, au cours de laquelle il a abordé plusieurs sujets nationaux et internationaux.
Lors de sa rencontre périodique avec les médias algériens, le président M. Abdelmadjid Tebboune, a fait savoir qu’environ 75% de ses 54 engagements pris devant le peuple algérien avant son élection à la tête du pays, avaient été réalisés sur le terrain, en attendant l’exécution des engagements restants, tout en mettant en avant les grands pas franchis par l’Algérie nouvelle dans divers secteurs, en dépit des critiques infondées et des tentatives de revivre dans « une époque révolue ».
Dans le même contexte, le chef de l’état a réaffirmé son engagement à défendre la classe moyenne, qu’il a qualifiée de « base stabilisatrice » du pays, soulignant que l’Etat œuvrait à satisfaire les revendications sociales de ses citoyens avec ses propres moyens.
Dans le même ordre d’idées , le président a appelé les Algériens à défendre l’unité nationale, mettant en garde contre « les oiseaux de mauvais augure » qui vouent une haine à l’Algérie et qui prédisaient une explosion de la situation en Algérie, indiquant que les résidus de la Issaba (bande) tentaient, toujours, de semer l’anarchie au sein de la société à travers des fonds colossaux qu’ils utilisent dans l’espoir d’acheter les consciences.
En ce qui concerne les récents incendies qui ont touchés plusieurs régions du pays vers la fin juillet, causant la mort d’une quarantaine de personnes et d’importants dégâts matériels, Tebboune a évoqué la possibilité d’une « main criminelle ». « J’ai reçu des photos de Tizi Ouzou, où heureusement il n’y a pas eu d’incendies, avec des dizaines de pneus usagés trouvés dans une forêt ».
Sur les moyens déployés pour lutter contre les feux de forêt qui font chaque année des victimes dans le pays , le président a rappelé que l’Algérie avait acquis six (6) avions, dont un seul réceptionné à ce jour, faisant remarquer qu’elle avait aussi affrété six (6) autres avions.
Pour ce qui est de la situation au Niger, le chef de l’Etat a été catégorique. L’Algérie « rejette formellement toute intervention étrangère » dans ce pays, a déclaré le chef de l’état algérien devant la presse ,tout en réaffirmant l’attachement de l’Algérie à la « légitimité constitutionnelle » au Niger, à la suite du coup d’état du 26 juillet dernier.
Selon lui, « une intervention étrangère ne ferait que compliquer la situation ». « Toute la région du Sahel risque de s’embraser », en citant « deux pays voisins » au Niger, qui ont menacés de s’impliquer, faisant probablement allusion au Mali et Burkina Faso qui ont considérés, dans un communiqué commun, qu’une « intervention étrangère au Niger serait une déclaration de guerre à leur encontre ».
Evoquant les visites officielles effectuées récemment dans plusieurs pays amis, dont la République populaire de Chine, qu’il a qualifiée de « pays fiable », le Président Tebboune a fait savoir que le Président chinois, M. Xi Jinping avait affiché sa confiance quant à la nouvelle orientation adoptée par l’Algérie.
Le Président Tebboune a expliqué, par ailleurs, que l’Algérie était prête à créer des joint-ventures avec la partie chinoise, relevant la nécessité de « mener une étude minutieuse de tous les projets entre les deux pays », d’autant que « nous amorçons, aujourd’hui, l’étape d’industrialisation et d’établissement de partenariats développés ».
Quant à la visite d’Etat prévue en France, le Président Tebboune a affirmé que « cette visite n’a pas été annulée. Nous attendons le programme de la visite de la part de la Présidence française », indiquant que la visite d’Etat en question doit être couronnée de « résultats tangibles » et non « une simple visite touristique ».
Au sujet de la récente reconnaissance par Israël de la supposée marocanité du territoire du Sahara occidental, Abdelmadjid Tebboune l’a qualifié de « non-événement ». D’après lui, « il y a un problème qui doit être réglé par la légalité internationale ».