L’UA au G20 : Un pas vers une présence internationale renforcée

L’inclusion de l’Union africaine (UA) dans le G20, un groupe composé des économies les plus influentes du monde, met en évidence le rôle croissant du continent sur la scène mondiale et offre une opportunité aux nations africaines de peser davantage dans les décisions internationales. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a souligné depuis Addis-Abeba, la capitale éthiopienne, l’importance de garantir la pleine participation de l’Union africaine au sein du G20, saluant les efforts déployés pour l’intégration de l’UA dans ce bloc économique. Cette transition marque un passage significatif du statut d’observateur à celui d’acteur.
Dans son discours à la 44e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine, portant sur les mécanismes de participation de l’Union africaine au G20, le ministre algérien des Affaires étrangères a décrit cette adhésion comme une « plus-value » qui doit être valorisée dans la lutte contre une injustice historique qui a longtemps exclu le continent africain des institutions internationales, que ce soit sur le plan politique, sécuritaire, économique ou social. Dans cette optique, Ahmed Attaf a appelé à garantir la participation effective de l’Union africaine au G20 en mobilisant un soutien international pour réaliser les objectifs et les aspirations du programme de développement 2063 de l’UA.
Cette adhésion donnera à la voix de l’Afrique un poids accru dans les décisions concernant la finance mondiale, le commerce international et le changement climatique, contribuant ainsi à mettre les questions africaines à l’ordre du jour international et plaçant l’UA au cœur des débats. Cependant, pour que la voix unique de l’Afrique soit pleinement entendue au sein du G20, l’UA devra travailler en collaboration pour parvenir à des positions communes entre ses 55 membres.
Dans cette perspective, Ahmed Attaf plaide pour un retour à la résolution n° 845 de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement, qui préconise une présidence tournante de l’Union, soutenue par le président de la Commission, pour représenter l’organisation lors des réunions du G20 au sommet, ainsi que pour les réunions ministérielles. Cette approche, selon lui, est la plus efficace pour exprimer la voix de l’UA avec sécurité, intégrité et loyauté.