En ce printemps 2025, l’Agence nationale du foncier industriel en Algérie hérite d’un cadeau aussi encombrant qu’inattendu : la gestion des terres industrielles, jusque-là sous la coupe chaotique de DIVINDUS. Une passation de relais célébrée comme un coup de génie pour poursuit la stratégie de restructuration économique sous l’égide du très inspiré Nadir Larbaoui! On transfère des terrains d’un tiroir à un autre, on appelle ça « stimulation de l’investissement », et on croise les doigts pour que les entrepreneurs, éblouis par tant d’audace, accourent avec leurs chéquiers. Une « nouvelle dynamique », jure le communiqué officiel, comme si rebaptiser la boîte aux lettres allait transformer des friches industrielles en eldorado économique.
Mais soyons sérieux : cette restructuration ressemble moins à un grand bond en avant qu’à un pas de côté bien calculé, une manière de donner l’illusion du mouvement sans trop bousculer les habitudes. Pendant que l’État peaufine ses organigrammes, les investisseurs, eux, attendent toujours des infrastructures, des incitations fiscales, ou au moins un semblant de clarté pour poser leurs valises.
Pendant ce temps, le monde assiste à un autre spectacle : les prix du pétrole s’envolent, avec le Brent à 72,40 dollars et le WTI à 68,52 dollars, une hausse de 2 % cette semaine – la plus marquée depuis janvier. Merci à l’OPEP+, virtuose du chaos organisé, qui ajuste ses robinets de production comme un barman ivre : 138 000 barils par jour en plus dès avril, après avoir secoué le marché pour mieux le « stabiliser ». Les barils grimpent, les portefeuilles s’allègent, et l’addition s’alourdit pour tous.
Mais qui paie vraiment ? Les citoyens, bien sûr, pris entre des carburants toujours plus chers et des promesses économiques floues. Les investisseurs, aussi, qui scrutent ce remue-ménage administratif en quête d’un signe tangible – infrastructures, incitations fiscales, clarté – pour poser leurs valises. L’Agence nationale hérite des terres, oui, mais c’est tout le monde qui trinque : les uns à la pompe, les autres dans l’attente d’un miracle économique qui tarde à germer sur ces terrains rebaptisés. Entre l’OPEP+ qui joue les apprenants sorciers et l’Algérie qui brasse ses dossiers, le printemps 2025 a des airs de théâtre absurde où les applaudissements sont rares, mais où l’addition, elle, ne manque jamais d’arriver.