Malgré une intervention présentée comme un modèle d’efficacité – 3 échelles mécaniques, 17 camions, 3 ambulances et plus de 150 sapeurs-pompiers mobilisés pour éteindre l’incendie d’El Kerma en un temps record – cette opération met en lumière de sérieuses lacunes dans la prévention et la gestion des risques. L’approche réactive, consistant à déployer massivement des moyens pour maîtriser un sinistre qui, heureusement, n’a causé aucun dégât humain, révèle avant tout l’incapacité des autorités à anticiper et éviter de tels incidents.
Ce déploiement colossal survient alors que d’autres interventions similaires dans des usines ou des hôpitaux se multiplient, témoignant d’un problème systémique de sécurité et de coordination.
Au lieu d’investir dans une stratégie globale de prévention, l’État semble se contenter de solutions d’urgence qui masquent les faiblesses structurelles de l’infrastructure de protection civile, compromettant ainsi la véritable sécurité publique sur le long terme.
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