Lors du dernier Conseil des ministres, sous la présidence du chef de l’État, le dossier du mix énergétique a été réexaminé, mais les mesures proposées semblent loin d’être à la hauteur des enjeux. En dépit des déclarations officielles, la consommation interne de gaz reste alarmante, représentant encore 52 % de la production nationale. Un niveau jugé excessif par l’expert Rabah Sellami, qui met en garde contre les risques de cette surconsommation pour les exportations, pourtant vitales dans un contexte de diversification économique de plus en plus pressante.
Si la transition énergétique est théoriquement en marche, les actions concrètes restent maigres et les résultats peu convaincants. La gestion de l’énergie semble toujours marquée par des incohérences, notamment dans les secteurs résidentiel et industriel, où des progrès sont lents. Les mesures comme l’isolation thermique ou l’adoption de l’éclairage LED, bien que pertinentes, peinent à se généraliser. Par ailleurs, le recours au GPL-C pour le transport, bien qu’une avancée, reste limité dans son impact global.
En dépit de l’engagement du gouvernement à augmenter la part des énergies renouvelables, le programme de centrales solaires, qui aurait dû accélérer la transition, peine à décoller. Avec seulement 600 MW produits aujourd’hui et une ambition de 15 000 MW pour 2035, l’Algérie semble encore loin d’atteindre ses objectifs, tandis que les énergies renouvelables ne représentent que 1 % de la consommation nationale. L’écart entre les ambitions affichées et la réalité des infrastructures montre une fois de plus que le pays est en retard, et cela pourrait avoir des conséquences graves pour l’avenir énergétique du pays.
