Alors que la ville lumière se préparait à accueillir les Jeux Olympiques, un événement inattendu a attiré l’attention : la judoka cubaine Dayle Ojeda a disparu mystérieusement à quelques heures de la cérémonie d’ouverture. Selon le média cubain Cubalite, l’athlète, qui était en France pour assister la judoka Idalys Ortiz, a pris la poudre d’escampette sans laisser de traces, ce qui relance le débat sur les défections aux Jeux Olympiques.
Dayle Ojeda, double médaillée d’argent au Varadero Panamerican Open, n’était pas inscrite pour concourir aux JO mais était présente pour la préparation d’Idalys Ortiz. Sa disparition est survenue quelques heures avant le début des festivités olympiques, alimentant les spéculations quant à son éventuelle fuite. Selon RFI, elle n’aurait pas pris l’avion de retour et aurait disparu sans donner officiellement de nouvelles.
La disparition d’Ojeda n’est pas un phénomène isolé. Les Jeux Olympiques ont souvent été le théâtre de défections d’athlètes, certains utilisant les compétitions comme prétexte pour quitter leur pays d’origine. Les cas de disparitions sont nombreux : lors des JO de Londres en 2012, sept athlètes camerounais manquaient à l’appel au retour, et en 1956, sous le régime soviétique, 45 athlètes hongrois ont demandé l’asile en Australie. Plus récemment, en 1996, l’équipe féminine de basket-ball de l’ex-Zaïre avait choisi de rester aux États-Unis après les Jeux d’Atlanta.
Cuba, en particulier, est célèbre pour ses défections olympiques. Le pays a connu de nombreux cas où ses athlètes, en voyage à l’étranger pour des compétitions, décident de ne pas revenir. Cette tendance est telle que certains événements sportifs sont parfois organisés avec la réticence de la délégation cubaine face aux risques de perte d’athlètes.
En contraste, des régimes plus autoritaires comme la Corée du Nord ont pris des mesures draconiennes pour prévenir de telles disparitions. Selon Huffington Post, les athlètes nord-coréens sont menacés de sanctions sévères contre leurs proches en cas de tentative d’exil, ce qui agit comme un puissant frein à toute tentative de fuite.
La disparition de Dayle Ojeda soulève des questions sur les motivations des athlètes en déplacement et la gestion des défections par les délégations nationales. Si chaque cas est unique, le phénomène de défections aux Jeux Olympiques reste un sujet de préoccupation récurrent pour les nations impliquées, révélant les complexités et les défis liés à la participation internationale dans un contexte de politique et de pression économique. Les réactions et les enquêtes qui suivront seront cruciales pour comprendre l’ampleur et les implications de cette mystérieuse disparition.