Sétif, 14 juillet 2025 – À peine une semaine après sa nomination au poste de directeur sportif de l’ES Sétif, Azzeddine Arab a surpris tout le monde en annonçant sa démission. Un départ précipité, à la veille de la reprise des entraînements, qui soulève de nombreuses interrogations sur la situation interne du club sétifien. Que s’est-il passé en si peu de temps ?
Azzeddine Arab n’est pas un inconnu dans la maison de l’Entente. Médecin de formation et proche d’Abdelhakim Serrar, il avait déjà été introduit dans les sphères du club dès 2005. Son retour, imposé ou fortement suggéré par les responsables de Sonelgaz — nouveau propriétaire du club — avait pour objectif de stabiliser la direction technique, dans un contexte de profond remaniement. Mais dès l’annonce de sa nomination, la polémique a éclaté.
L’arrivée d’Arab n’a jamais suscité l’enthousiasme. Son manque de légitimité technique était pointé du doigt par de nombreux supporters. Très vite, les réseaux sociaux s’enflamment : ses premières décisions, notamment la nomination de l’entraîneur allemand Antoine Hey et certaines opérations de recrutement, sont mal accueillies. Le ton est donné. L’homme n’aura pas de délai de grâce.
Plus que des critiques, Arab a dû faire face à un véritable rejet populaire. Une hostilité persistante qui n’a fait que fragiliser davantage un dirigeant déjà perçu comme inadapté aux exigences d’un club qui vise chaque saison les premières places du championnat.
Arab a-t-il sous-estimé la tâche qui l’attendait ? Visiblement, oui. Car dès ses premiers jours, il se heurte à des retards dans les opérations de transfert, aux blocages administratifs et à un manque criant de coordination dans la planification de la saison. À cela s’ajoute la pression croissante des supporters, mais aussi des tensions internes au sein de la société gestionnaire, Black Eagles.
Certains parlent de véritables « bâtons dans les roues », d’autres évoquent des jeux d’influence en coulisses. Ce qui est certain, c’est qu’Azzeddine Arab n’a jamais trouvé l’espace nécessaire pour imprimer sa marque. Entre un poste taillé sur mesure mais sans réel pouvoir, et un entourage méfiant, il n’a fait qu’occuper un siège devenu inconfortable dès le premier jour.
Ce départ précipité ne fait qu’amplifier le malaise structurel au sein de l’ES Sétif. Loin d’être un simple incident de parcours, il révèle une crise d’organisation et un déficit de vision claire pour l’avenir du club. Les supporters, déjà irrités par les résultats en dents de scie des dernières saisons, attendent désormais des actes forts, pas des nominations de façade.