La récente édition de la Coupe du Monde des Clubs, organisée aux États-Unis, s’est achevée sur une victoire spectaculaire de Chelsea face au Paris Saint-Germain, mais elle laisse aussi derrière elle une controverse majeure. Le syndicat international des joueurs, la FIFPro, a vivement critiqué la FIFA et son président Gianni Infantino, pointant du doigt une organisation menée sans dialogue ni respect envers les joueurs.
Selon Sergio Marchi, président de la FIFPro, la FIFA a clairement privilégié ses intérêts financiers au détriment de la santé et de la sécurité des joueurs. Le tournoi à 32 équipes, qui s’est déroulé sous des températures extrêmes, a exposé les participants à des conditions jugées dangereuses. Plusieurs équipes ont exprimé leur mécontentement face à la chaleur accablante et au calendrier serré, laissant peu de temps aux joueurs pour récupérer avant la nouvelle saison.
Marchi a dénoncé un « décalage inquiétant » entre la réalité des joueurs, souvent précaires et privés de conditions de travail décentes, et la vision commerciale que la FIFA promeut. « Ce tournoi présenté comme une célébration mondiale du football n’est en réalité qu’une illusion, orchestrée sans considération pour ceux qui sont au cœur du jeu », a-t-il affirmé.
La FIFPro s’inquiète également des risques que ce modèle pourrait entraîner pour la prochaine Coupe du Monde, co-organisée par les États-Unis, le Canada et le Mexique. Elle appelle à des mesures concrètes pour garantir des conditions de jeu sûres, notamment le respect d’une période de repos d’au moins trois semaines après la saison, une proposition discutée lors d’une réunion de la FIFA à laquelle la FIFPro n’a pourtant pas été conviée.
Face à ces critiques, la FIFA et Infantino restent pour l’instant silencieux, tandis que la question de l’équilibre entre business et bien-être des joueurs continue d’alimenter le débat dans le monde du football.