Au moins 46 personnes ont perdu la vie et plus de 200 autres sont portées disparues à la suite de crues soudaines qui ont frappé, jeudi vers midi, un village du Cachemire sous contrôle indien. Selon les autorités locales, l’épisode dramatique a été déclenché par des pluies torrentielles particulièrement intenses, tombées en quelques heures seulement.
Le village touché se trouvait sur l’itinéraire d’un pèlerinage très fréquenté. Au moment des faits, de nombreux pèlerins s’étaient arrêtés pour déjeuner dans une cuisine communautaire installée à proximité d’un avant-poste, tous deux balayés par la force des eaux. Pris par surprise, plusieurs d’entre eux ont été emportés avant d’avoir pu se mettre à l’abri.
Cette tragédie survient à peine dix jours après une autre catastrophe meurtrière en Inde. Le 5 août, des inondations ont balayé la ville himalayenne de Dharali, dans l’État de l’Uttarakhand, l’ensevelissant sous la boue. Le bilan provisoire fait état d’au moins 70 morts, mais les autorités craignent qu’il soit encore plus lourd.
Dès l’alerte donnée au Cachemire, des équipes de secours, des policiers et des militaires ont été dépêchés sur les lieux afin de participer aux opérations de recherche et de sauvetage. L’armée a notamment mobilisé des moyens lourds pour accéder aux zones les plus isolées, rendues difficilement accessibles par les dégâts et la boue.
Le service météorologique a prévenu que de nouvelles précipitations d’ampleur sont attendues dans les prochains jours sur l’ensemble de la région. Les habitants et les pèlerins sont appelés à la plus grande prudence, notamment à éviter les zones boisées à proximité de grands arbres ainsi que les lignes électriques, en raison des risques accrus de glissements de terrain et de nouvelles crues.
Les inondations et glissements de terrain sont fréquents en Inde durant la saison de la mousson, de juin à septembre. Toutefois, des experts alertent : le changement climatique, combiné à un développement urbain mal planifié, accroît la fréquence et la gravité de ces catastrophes naturelles.