Glasgow, 12 octobre 2025 – Dans le sanctuaire vibrant de Hampden Park, où chaque cri de supporter résonne comme un tonnerre,l’Écosse a décroché une victoire laborieuse face à la modeste Biélorussie (2-1) lors des qualifications pour la Coupe du monde 2026. Face à une équipe classée 100e au classement FIFA, les hommes de Steve Clarke ont souffert pour empocher les trois points, exposant des failles inquiétantes à l’approche des échéances décisives. Portée par l’élan de son public, l’Écosse a démarré le match tambour battant. Dès la 15e minute, Che Adams a fait vibrer Hampden Park en ouvrant le score d’une frappe clinique, concluant une belle séquence initiée par un débordement de Ryan Christie et une passe précise de John McGinn. Ce but, le premier d’Adams à domicile depuis 2021, semblait annoncer une soirée confortable pour la Tartan Army. Pourtant, l’euphorie a rapidement laissé place à la fébrilité.
La Biélorussie, bien que limitée techniquement, a su exploiter les lacunes défensives écossaises. À la 38e minute, Maksim Malashevich a profité d’une relance hasardeuse de Grant Hanley pour égaliser d’un tir croisé, glaçant les 50 000 spectateurs, l’Écosse a regagné les vestiaires sous pression, incapable de concrétiser sa domination.
En seconde période, les Écossais ont tenté de reprendre le contrôle, mais leur jeu a manqué de fluidité et de créativité. La Biélorussie, retranchée en défense avec un bloc bas discipliné, a neutralisé les assauts désordonnés des locaux. Les tirs lointains de Stuart Armstrong et les centres mal ajustés d’Andy Robertson ont illustré les limites offensives de l’équipe. Alors que le spectre d’un match nul humiliant planait, Scott McTominay a surgi comme un sauveur. À la 84e minute, le milieu de Manchester United a repris un centre rasant de Ryan Christie pour propulser un tir rasant imparable, redonnant l’avantage à l’Écosse et faisant chavirer Hampden Park.
Mais la délivrance fut de courte durée. Dans les arrêts de jeu, un nouveau relâchement défensif a permis à Kirill Kuchko de réduire l’écart pour la Biélorussie, exposant une fois encore les fragilités écossaises. Le coup de sifflet final a libéré les supporters, mais la victoire, arrachée dans la douleur, n’a pas dissipé les doutes.
En conférence de presse, le capitaine Andy Robertson, fidèle à son franc-parler, a enfoncé le clou « Ce n’est pas le genre de victoire dont on peut être fiers. On a été trop nerveux, trop brouillons dans les moments décisifs. Si on veut aller au Mondial et y faire bonne figure, il faudra montrer autre chose. »
Dans les travées de Hampden Park, les supporters partageaient ce sentiment mitigé. Si l’Écosse reste dans la course à la qualification, la manière rappelle que le chemin vers le Mondial 2026 sera semé d’embûches.