La pilule ne passe toujours pas pour Javier Tebas. Quelques jours après l’annulation surprise de la délocalisation du match Villarreal-Barcelone à Miami, le président de la Liga a exprimé son exaspération et son incompréhension face aux réactions des principaux acteurs du football espagnol. Cette fois, ses critiques se sont concentrées sur le Real Madrid, et plus particulièrement sur le gardien belge Thibaut Courtois, qui avait dénoncé une « censure » lors de sa conférence de presse mardi soir, avant le match de Ligue des Champions contre la Juventus.
Selon Tebas, l’annulation de cette rencontre, pourtant soigneusement planifiée pour le marché américain, a été acceptée par l’UEFA « à contre-coeur » et après de longues négociations avec le commissaire européen. « Il y a beaucoup de facteurs accumulés qui ont conduit à cette décision », a-t-il expliqué à la sortie du Nueva Economia Forum, soulignant que les contraintes logistiques, réglementaires et commerciales ont largement pesé dans cette décision.
Mais ce qui semble le plus irriter le patron de la Liga, ce sont les critiques répétitives des joueurs du Real Madrid. « Les joueurs du Real Madrid ne savent dire qu’une chose : ‘falsifiée, falsifiée, falsifiée’. J’entends Courtois, et c’est pareil quand José Angel Sanchez, le directeur général du club, parle : ils répètent exactement la même chose. Évidemment, que vont dire les joueurs du Real Madrid ? S’ils osent dire le contraire… » a-t-il ajouté, laissant transparaître sa frustration face à ce qu’il perçoit comme une attitude de défi et de dénigrement systématique.
Javier Tebas n’a pas manqué de rappeler que la Liga se trouve souvent au centre de tensions avec les clubs espagnols les plus puissants, qui n’hésitent pas à contester les décisions administratives ou commerciales. Pour lui, cette polémique illustre un problème plus large : « Certains acteurs du football espagnol semblent se placer au-dessus des règles et des décisions officielles, comme si leur statut les exemptait de toute responsabilité », a-t-il dénoncé.
L’annulation du match Villarreal-Barcelone à Miami n’est donc pas qu’un simple incident logistique. Elle révèle, selon Tebas, les difficultés à concilier ambitions commerciales internationales et respect des règles institutionnelles. Le marché américain représente une opportunité stratégique majeure pour la Liga, mais chaque tentative de délocalisation reste sensible et sujette à controverse, surtout lorsque les clubs les plus influents expriment leur mécontentement de manière véhémente.
En pointant du doigt Courtois et la direction madrilène, Tebas envoie un message clair : la Liga n’acceptera pas que ses décisions soient contestées ou moquées publiquement. Le ton employé par le président illustre la tension croissante entre l’institution et les clubs phares d’Espagne, notamment le Real Madrid et le FC Barcelone, dont les intérêts financiers et médiatiques dépassent souvent le cadre national.

























