Mohamed Salah traverse une véritable tempête à Liverpool. Pour la première fois depuis son arrivée en 2017, l’attaquant égyptien vit un début de saison marqué par la sécheresse offensive. Avec seulement trois buts et trois passes décisives en douze rencontres de Premier League, le Pharaon peine à retrouver son efficacité légendaire. Un constat qui alimente critiques et inquiétudes autour du club.
Plusieurs facteurs expliquent cette baisse de régime. D’abord, l’intégration d’un effectif profondément renouvelé cet été a perturbé la fluidité du jeu. Sur les 482 millions d’euros investis lors du mercato, seules quelques recrues comme Hugo Ekitike se sont rapidement adaptées, tandis que d’autres, comme Frimpong, Kerkez, Isak ou Wirtz, peinent encore à trouver leurs automatismes avec Salah. Cette transition a affecté les combinaisons offensives, réduisant la fréquence et la qualité des occasions pour l’ailier.
À cela s’ajoute la charge physique et mentale : à 33 ans, Salah porte toujours le poids des attentes sur ses épaules. Après une saison 2024-2025 exceptionnelle (34 buts et 23 passes décisives en 54 matches) et un nouveau titre de Premier League, l’exigence est maximale. Le moindre raté est amplifié par les regards des médias et des supporters, amplifiant la pression sur le joueur.
Cette sécheresse se manifeste aussi par des statistiques inquiétantes : un seul dribble réussi sur huit matches de Premier League, des tirs moins précis et une efficacité devant le but bien en deçà de son niveau habituel. Une panne de rythme qui affecte directement Liverpool, actuellement dans une dynamique fragile, avec quatre défaites lors des cinq derniers matches toutes compétitions confondues.
Malgré tout, Arne Slot, l’entraîneur néerlandais, reste confiant et ferme dans son soutien à son joueur vedette :
« La dernière chose qui m’inquiète, c’est que Mo ne recommence pas à marquer. C’est ce que j’attends de lui dans les semaines et les mois à venir. Tout le monde traverse une période difficile. Les statistiques influencent l’opinion publique, mais je dois montrer ce que nous avons bien fait et ce que nous devons améliorer. »
Le message de Slot est clair : la responsabilité de Salah est grande, mais la situation est loin d’être catastrophique. Le technicien mise sur la patience et la confiance pour permettre à son attaquant de retrouver ses automatismes et son instinct de buteur. La relance de Liverpool passera par un regain de forme du Pharaon, capable de remettre l’équipe sur les rails et de répondre à l’exigence d’Anfield.

























