Les forces de l’Armée nationale libyenne (LNA), dirigées par le général Khalifa Haftar, ont de nouveau frappé des zones résidentielles et un centre médical dans la capitale Tripoli, causant des dégâts matériels et des pertes en vies humaines coupant l’électricité et l’eau dans plusieurs régions de la Libye.
La LNA est retournée frapper, pour la troisième journée consécutive, la zone entourant l’hôpital vert, situé dans le quartier sud de Tripoli à Abu Salim. Selon une source interne du ministère de la Santé, plusieurs dégâts matériels ont été signalés dans les magasins et entrepôts de la région. Certains d’entre eux, a précisé le ministère, contenaient du matériel et des fournitures médicales conçus pour faire face à l’urgence du coronavirus. Selon la même source, les médecins ont été contraints d’évacuer des patients de l’hôpital Green et des installations médicales connexes.
Ces derniers jours, les attaques des forces de Haftar contre des structures civiles, des hôpitaux et des aéroports en particulier, ont fait des dizaines de victimes. Pour sa part, le gouvernement de Tripolino, également connu sous le nom de gouvernement d’accord national (GNA), a agi en abattant un avion-cargo militaire transportant des munitions destinées à la LNA.
Aux tensions sur le terrain s’ajoutent les inquiétudes découlant de l’urgence croissante des coronavirus. C’est l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qui a déclaré que l’explosion d’une flambée de coronavirus en Libye pourrait provoquer une situation « vraiment catastrophique » pour les personnes déplacées et les quelque 700 000 migrants et réfugiés présents dans le pays. Selon les dernières informations révélées, près de 1 500 demandeurs d’asile sont détenus dans 11 centres de détention « officiels » disséminés à travers le pays. Les autres réfugiés sont enfermés dans des « prisons privées » gérées par des groupes armés et des trafiquants où extorsion, viol et abus sont monnaie courante, selon les Nations Unies. Les deux types de centres sont surpeuplés et les conditions d’hygiène sont mauvaises, avec de graves pénuries de nourriture et d’eau potable.
Ce scénario a incité l’ONU et la communauté internationale à exhorter les parties impliquées dans le conflit à mettre en place une trêve. Cependant, les tensions n’ont pas cessé et les forces du GNA ont lancé l’opération « Tempête de paix » le 25 mars, dans le but de se défendre et de lutter contre les délits d’Haftar. C’est à partir du 4 avril 2019 que cette dernière et son armée tentent de prendre le contrôle de la capitale Tripoli, tandis que le début de la crise libyenne remonte au 15 février 2011, date qui a marqué le début de la révolution et de la guerre civile. En octobre de la même année, le pays nord-africain a alors assisté à la chute du régime du dictateur Mouammar Kadhafi, mais depuis lors, il n’a jamais réussi à faire une transition démocratique et voit toujours la présence des deux côtés. D’une part, le gouvernement de Tripoli, né avec les accords de Skhirat du 17 décembre 2015, dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj et reconnu par l’ONU. D’autre part, le gouvernement Tobrouk, avec le général Haftar. Le gouvernement Tobrouk reçoit le soutien de l’Arabie saoudite, des Émirats arabes unis, de l’Égypte, de la Russie et de la France. En particulier, Le Caire, Riad et Abu Dhabi soutiennent militairement et économiquement les forces de l’armée Haftar. L’Italie, le Qatar et la Turquie, d’autre part, soutiennent le gouvernement internationalement reconnu. Le Caire, Riad et Abu Dhabi soutiennent militairement et économiquement les forces de l’armée Haftar. L’Italie, le Qatar et la Turquie, d’autre part, soutiennent le gouvernement internationalement reconnu. Le Caire, Riad et Abu Dhabi soutiennent militairement et économiquement les forces de l’armée Haftar. L’Italie, le Qatar et la Turquie, d’autre part, soutiennent le gouvernement internationalement reconnu.
Dans ce contexte, l’opération Eunavfor Med Irini est officiellement entrée en vigueur le 1er avril, après que le Conseil européen a officiellement adopté la décision de la lancer le 31 mars. L’Union européenne a précisé qu’il s’agit d’une mission aérienne et navale, active en Méditerranée orientale, visant à faire respecter l’embargo sur la Libye et à arrêter le trafic d’armes. Irini remplacera l’ancienne opération Sophia, dont le mandat a expiré fin mars.