Accusé d’avoir volé 10 millions de dollars de monnaie numérique, un ancien employé de Microsoft vient de comparaître pour la première fois devant un juge. Selon les enquêteurs, il aurait utilisé une partie de cette somme pour financer des achats extravagants.
Un ancien employé de Microsoft a été arrêté à la suite d’une enquête concernant un vol de cartes-cadeaux dont le montant des dommages est estimé à plusieurs millions de dollars. Âgé de 25 ans, Volodymyr Kvashuk travaillait pour la firme de Redmond entre 2016 et 2018. Le développeur de logiciels d’origine ukrainienne faisait notamment partie des experts ayant testé la plateforme de vente au détail en ligne de Microsoft.
Malheureusement, il semblerait qu’il ait profité de ce privilège pour simuler des achats. Il aurait créé des comptes pour obtenir des cartes-cadeaux avant de les revendre sur internet.
D’après les enquêteurs, cette démarche lui aurait permis de détourner environ 10 millions de dollars.
Une voiture Tesla et une maison au bord d’un lac
Selon un communiqué du bureau du procureur américain, l’accusé aurait eu recours à un service de mixage de bitcoins pour tenter de dissimuler l’origine des fonds avec lesquels il alimentait ses comptes bancaires. En sept mois, Kvashuk aurait réussi à transférer sur ces derniers pas moins de 2,8 millions de dollars.
Il aurait utilisé une partie de la somme détournée pour acheter une voiture Tesla de 160 000 dollars ainsi qu’une maison au bord d’un lac dont la valeur est estimée à 1,7 million de dollars. Comme l’affirme Windowscentral, l’employé a été licencié en juin 2018, soit un mois après que les responsables de Microsoft se soient rendu compte du vol.
Un délit passible d’une peine d’emprisonnement de 20 ans
Il y a quelques jours, Kvashuk comparaissait pour la première fois devant un juge. Le tribunal n’a certes pas encore rendu son verdict. Mais compte tenu de la gravité de son acte, le jeune informaticien risque jusqu’à 20 ans de prison ainsi qu’une amende de 250 000 dollars.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cette affaire nous prouve une fois de plus que les transactions monétaires en ligne présentent une certaine fragilité.