Abderrazak Makri, figure politique algérienne en vue, est au cœur d’une controverse administrative qui met en lumière les failles du système judiciaire et administratif en Algérie. Lors de sa tentative de voyage à l’étranger pour des rencontres soutenant la cause palestinienne, Makri se heurte à une interdiction de quitter le territoire national, sans justification claire ni notification officielle.
Cette situation n’est pas isolée : des dizaines voire des centaines d’autres activistes, journalistes, avocats et politiciens se retrouvent également confrontés à des Interdictions de Sortie du Territoire National (ISTN) émises sans décision de justice et souvent sans motifs précis. Ces ISTN, régies par l’article 36-bis du code de procédure pénale, sont parfois utilisées de manière abusive, entravant ainsi les droits fondamentaux des citoyens.
Des voix s’élèvent contre ces pratiques répressives. Des avocats et des journalistes dénoncent les abus, tandis que des Algériens établis à l’étranger témoignent de leur crainte de retourner au pays de peur d’être arrêtés ou interrogés. Même les recommandations de Mary Lawlor, rapporteuse spéciale des Nations unies sur la situation des défenseurs des droits humains, en faveur de l’abolition de l’ISTN, soulignent l’urgence d’une réforme pour garantir les libertés individuelles et la justice en Algérie.