Le Premier ministre arménien, Nikol Pashinyan, a averti que son pays pourrait être confronté à une guerre avec l’Azerbaïdjan voisin d’ici la fin de la semaine si les quatre villages azerbaïdjanais qu’il contrôle ne sont pas restitués.
Ces villages, sous contrôle arménien depuis les années 1990, ont une importance stratégique en raison de leur position sur la route principale entre Erevan et la frontière géorgienne. L’Azerbaïdjan considère leur restitution comme une condition nécessaire à la conclusion d’un accord de paix mettant fin à des décennies de conflit dans la région du Haut-Karabakh.
Pashinyan a souligné que le refus de compromis sur ces villages pourrait déclencher un conflit armé imminent. Il a également mentionné la possibilité d’une nouvelle guerre si aucune action n’était entreprise.
La région du Haut-Karabakh, même si internationalement reconnue comme territoire azerbaïdjanais, est de facto indépendante depuis les années 1990, après une guerre entre les deux pays. En septembre dernier, l’Azerbaïdjan a repris le contrôle du Haut-Karabakh lors d’une offensive rapide, provoquant le déplacement de milliers d’Arméniens de souche de la région vers l’Arménie.
Les pourparlers de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie sont bloqués sur des questions telles que la délimitation de leur frontière commune et la question des enclaves territoriales.
Malgré les tensions, le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev a exprimé sa volonté de parvenir à une paix durable avec l’Arménie, tandis que l’Arménie a récemment orienté sa politique étrangère vers l’Occident.