Les autorités kényanes ont lancé une opération de recherche et de sauvetage à la suite de l’éclatement d’un barrage à Mai Mahiu, dans le centre du pays. Les inondations soudaines qui ont suivi ont causé la mort d’au moins 46 personnes et ont fait de nombreuses victimes encore portées disparues. Des témoins ont décrit la force dévastatrice de l’eau, emportant des maisons, des véhicules et même des voies ferrées.
Des dizaines de personnes sont portées disparues à Mai Mahiu, avec des rapports divergents sur leur nombre exact. Parallèlement, dans le comté oriental de Garissa, où quatre personnes ont perdu la vie dans un naufrage et 23 autres ont été secourues des eaux en crue, 16 personnes sont également signalées disparues.
Les pluies diluviennes qui frappent l’Afrique de l’Est depuis mi-mars ont déjà coûté la vie à au moins 169 personnes au Kenya, entraînant l’évacuation de plus de 185 000 habitants. La Tanzanie et le Burundi ont également été touchés, avec des centaines de milliers de personnes déplacées et de nombreux décès.
Les scientifiques mettent en garde contre l’intensification et la fréquence accrue des phénomènes météorologiques extrêmes, attribuées au changement climatique. Cette tragédie survient à la suite des inondations meurtrières provoquées par El Niño à la fin de l’année dernière, qui ont suivi une sécheresse dévastatrice dans la région.