La baisse de la facture d’importation de la poudre de lait de 17 millions de dollars est brandie comme une victoire par les autorités, mais à quel prix ? Derrière les chiffres flatteurs, la réalité est plus nuancée. La production nationale de lait de vache subventionné peine à répondre à la demande, avec des pénuries persistantes et une qualité souvent remise en question. Le maintien du prix à 25 DA par sachet, en dépit des coûts de production élevés, met sous pression les éleveurs, déjà fragilisés par la hausse des prix de l’alimentation animale.
De plus, la généralisation du processus aux laiteries privées risque d’aggraver les tensions sur un secteur qui souffre d’un manque chronique d’infrastructures et de soutien réel. Présenté comme une alternative durable, ce modèle repose en réalité sur une fragilité structurelle qui pourrait, à terme, coûter bien plus cher que les économies annoncées.
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